Page 337 - La Trag

Basic HTML Version

Chapiter 21 — Un avertissement rejeté
333
Le Nouveau Testament se sert d’un langage analogue à l’égard
des soi-disant chrétiens qui apprécient plus hautement la faveur
du monde que celle de Dieu. “Adultères que vous êtes ! dit l’apôtre
Jacques, ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre
Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de
Dieu
La femme du dix-septième chapitre de l’Apocalypse (appelée
Babylone) est décrite comme “vêtue de pourpre et d’écarlate, et
parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa
main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa
prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone
la grande, la mère des impudiques.” Le prophète poursuit : “Je vis
cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus.”
Il est dit, de plus, que Babylone “est la grande ville qui a la royauté
sur les rois de la terre
. La puissance qui, durant tant de siècles, a
exercé un règne despotique sur tous les monarques de la chrétienté,
[413]
c’est Rome. La pourpre et l’écarlate, l’or, les pierres précieuses et les
perles dont cette femme est parée rappellent d’une manière frappante
la magnificence et la pompe plus que royales de la cour de Rome. En
outre, aucun pouvoir humain n’a été “ivre du sang des saints” comme
l’église qui a si cruellement persécuté les disciples de Jésus-Christ.
Babylone est aussi accusée de relations illicites avec “les rois de la
terre”. En s’éloignant de Dieu et en s’alliant avec les païens, l’église
juive était devenue une prostituée. Or, en recherchant l’appui des
pouvoirs de la terre, Rome s’est rendue coupable du même péché, et
encourt la même inculpation.
Babylone est appelée “la
mère
des impudiques”. Ses
filles
repré-
sentent évidemment les églises qui s’attachent à ses doctrines et à
ses traditions, et qui, comme elle, sacrifient la vérité et l’approba-
tion de Dieu pour contracter une alliance illicite avec le monde. Le
message annonçant la
chute
de Babylone concerne des organisations
religieuses qui, autrefois pures, se sont corrompues. Etant donné que
ce message suit la proclamation de “l’heure du jugement” et se rap-
porte aux derniers jours, il ne peut désigner l’église catholique seule,
“tombée” il y a des siècles. En outre, au dix-huitième chapitre, le
3.
Jacques 4 :4
.
4.
Apocalypse 17 :4-6, 18
.