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Chapiter 22 — Prophéties accomplies
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les deux catégories de personnes qui attendraient sa venue. Puis
il avait ajouté : “
Alors
le royaume des cieux sera semblable à dix
vierges.” Il est ici question de l’Eglise des derniers jours, de celle qui
est mentionnée dans la dernière partie du chapitre précédent. Son
histoire est comparée aux incidents d’un mariage oriental.
“Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui,
ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq
d’entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs
lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; mais les sages prirent,
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avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait,
toutes s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria :
Voici l’époux ; allez à sa rencontre
!”
Pour les croyants de 1844, la venue de l’époux représentait le
retour de Jésus annoncé par le message du premier ange. Le grand
mouvement de réforme opéré par la proclamation de ce retour cor-
respondait aux dix vierges allant à la rencontre de l’époux. Cette
parabole représente deux classes de personnes. Toutes les vierges
avaient pris leurs lampes — l’Ecriture sainte — et étaient sorties
pour aller à la rencontre de l’époux. Mais tandis que les folles, en
prenant leurs lampes, n’avaient pas fait provision d’huile, les sages
avaient pris, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. Ces der-
nières avaient reçu la grâce de Dieu, la puissance régénératrice et
lumineuse du Saint-Esprit, qui fait de sa Parole une lampe “à nos
pieds et une lumière sur notre sentier”. Elles avaient étudié les Ecri-
tures dans la crainte de Dieu pour y découvrir la vérité, et recherché
avec ardeur un cœur pur et une vie sainte. Leur expérience religieuse
était personnelle, et leur foi en Dieu et en sa Parole était telle que ni
les désappointements ni les délais ne pouvaient la renverser.
Les autres vierges, “en prenant leurs lampes, n’avaient point pris
d’huile avec elles”. Le message solennel qu’elles venaient d’en-
tendre avait excité leurs craintes, mais elles s’étaient reposées sur la
foi de leurs frères. Elles s’étaient contentées de la lumière vacillante
de leurs émotions, sans avoir parfaitement compris la vérité, et sans
que l’œuvre réelle de la grâce se fût opérée dans leur cœur. Elles
étaient allées au-devant de l’époux dans la joyeuse perspective d’une
récompense immédiate, mais nullement préparées à un délai ou à
1.
Matthieu 25 :1-6
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