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Chapiter 22 — Prophéties accomplies
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verses mais grâce à sa puissance irrésistible qui remuait les âmes.
Les douteurs et les ergoteurs se taisaient. Lors de l’entrée triomphale
à Jérusalem, les gens venus de toutes les parties du pays pour la fête
de Pâque s’étaient portés en foule vers le mont des Oliviers à la ren-
contre du cortège qui escortait Jésus. Emportés par l’enthousiasme
général, ils avaient joint leurs voix au cri : “Béni soit celui qui vient
au nom du Seigneur
!” Il en fut de même des incroyants qui se
pressaient dans les réunions adventistes, soit par curiosité, soit par
dérision : tous étaient subjugués par la puissance de ce message :
“Voici l’époux !”
A ce moment-là, on vit se manifester la foi que Dieu exauce, la
foi qui compte sur la rémunération. Comme des ondées sur une terre
altérée, l’Esprit de grâce descendit sur ceux qui cherchaient Dieu
avec ferveur. Sachant qu’ils se trouveraient bientôt face à face avec
leur Rédempteur, ils éprouvaient une joie solennelle et inexprimable.
La puissance du Saint-Esprit, richement répandue sur les âmes fi-
dèles, remuait, attendrissait, fondait les cœurs endurcis. Le temps
où ils s’attendaient à recevoir leur Sauveur les trouva circonspects
et graves. Chaque matin, leur premier souci était de s’assurer qu’ils
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étaient en paix avec Dieu. Ils priaient beaucoup les uns avec les
autres et les uns pour les autres, se réunissant fréquemment dans
des lieux retirés pour entrer en communion avec Dieu. Des champs
et des bosquets, montaient vers le ciel des louanges et des suppli-
cations. L’approbation du Seigneur leur était plus précieuse que la
nourriture corporelle. Si quelque nuage venait obscurcir leur âme,
ils n’avaient ni trève ni repos qu’il ne fût dissipé. Le témoignage
intime du pardon divin les faisait aspirer à contempler celui qu’ils
adoraient.
Mais une nouvelle déception attendait les fidèles. Le temps fixé
passa et, bien qu’ils l’eussent attendu avec une confiance inébran-
lable, le Sauveur n’était pas venu. Ils éprouvèrent alors une douleur
semblable à celle que ressentit Marie lorsqu’elle vit que le tombeau
du Seigneur était vide, et qu’elle s’écria en sanglotant : “Ils ont
enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis
!”
1.
Matthieu 21 :9
.
1.
Jean 20 :13
.