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Chapiter 23 — Qu’est-ce que le sanctuaire ?
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Cette cérémonie nous enseigne des vérités importantes touchant
l’expiation. Le sang de l’offrande offerte par le pécheur n’annulait
point son péché. Le sacrifice ne faisait que le transférer au sanctuaire.
En présentant le sang d’une victime le pécheur reconnaissait les
droits de la loi, confessait sa culpabilité et exprimait son désir d’être
pardonné par la foi au Rédempteur à venir ; mais il n’était pas encore
entièrement affranchi de la condamnation de la loi. Le jour des
expiations, le souverain sacrificateur recevait de la congrégation une
victime, entrait dans le lieu très saint avec le sang de celle-ci et
en aspergeait le propitiatoire, directement au-dessus des tables de
la loi à laquelle il fallait donner satisfaction. Puis, en sa qualité de
médiateur, il se chargeait des péchés du peuple d’Israël, qu’il enlevait
du sanctuaire. Plaçant alors les mains sur la tête du bouc émissaire,
il confessait tous les péchés d’Israël et les transférait ainsi en image
sur le bouc, qui les emportait au désert. Toutes les transgressions du
peuple étaient alors considérées comme ayant disparu pour toujours.
Ce qui se faisait en figure dans le sanctuaire terrestre se fait en
réalité dans le sanctuaire céleste. A son ascension, Jésus y revêtit ses
fonctions de souverain sacrificateur. Saint Paul le dit : “Christ n’est
pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du
véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître
maintenant pour nous devant la face de Dieu
[456]
La fonction quotidienne des sacrificateurs “au-delà du voile”
séparant le lieu saint du parvis représentait le sacerdoce exercé par
Jésus dès son ascension. Il y plaidait devant son Père les mérites de
son sang en faveur des pécheurs et lui présentait, avec le précieux
parfum de sa justice, les prières des croyants repentants. C’est là que
la foi des disciples suivit Jésus quand il fut dérobé à leur vue. C’est
là qu’allait leur espérance, “cette espérance qui, comme une ancre de
l’âme, sûre et solide, pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré
pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur
pour toujours”. “Etant entré une fois pour toutes dans le sanctuaire,
non par l’intermédiaire du sang des boucs et des veaux, mais par
celui de son propre sang, ayant trouvé un rachat éternel
1.
Hébreux 9 :24
. Voir Appendice.
1.
Hébreux 6 :19, 20 ; 9 :12
(vers. de Lausanne).