Page 372 - La Trag

Basic HTML Version

368
La Tragédie des Siècles
Pendant dix-huit siècles, Jésus a exercé son sacerdoce dans la pre-
mière pièce du sanctuaire ; son sang a plaidé en faveur des croyants
repentants, assurant leur pardon et leur réconciliation avec le Père.
Cependant, leurs péchés subsistaient encore sur les registres du ciel.
De même que dans le culte mosaïque l’année se terminait par un
acte de propitiation, de même le ministère du Sauveur pour la ré-
demption des hommes est complété par une œuvre d’expiation ayant
pour but d’éliminer les péchés du sanctuaire céleste. Cette œuvre
commença à la fin des deux mille trois cents jours. A ce moment,
selon la prophétie de Daniel, notre souverain sacrificateur entra dans
le lieu très saint, où il s’acquitte de la dernière partie de sa mission
sacrée : la purification du sanctuaire.
De même qu’anciennement les péchés du peuple étaient placés,
par la foi, sur la victime pour le péché, et, par le sang de cette der-
nière, transférés en image dans le sanctuaire terrestre, ainsi, dans la
nouvelle alliance, les péchés de ceux qui se repentent sont placés
figurativement par la foi sur le Sauveur, et, littéralement, dans le
[457]
sanctuaire céleste. Et de même que le sanctuaire terrestre devait être
symboliquement purifié par l’enlèvement des péchés qui l’avaient
souillé, ainsi il faut que le sanctuaire céleste subisse une purifica-
tion réelle par l’élimination, par l’effacement des péchés qui y sont
inscrits. Mais cela n’est possible que si les registres du ciel ont été
préalablement examinés, pour déterminer quels sont les mortels qui,
par la foi en Jésus, se sont mis au bénéfice de son expiation. La
purification du sanctuaire comporte donc une enquête judiciaire. Or,
cette enquête doit précéder la venue du Seigneur, puisqu’il vient
“pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre
.
Et voilà comment les adventistes qui marchaient dans la lumière
de la parole prophétique comprirent que leur Sauveur, au lieu de
descendre du ciel à la fin des deux mille trois cents ans, en 1844,
était entré dans le lieu très saint du sanctuaire céleste pour y achever
l’œuvre de propitiation devant préparer sa venue sur la terre.
On vit également que si, d’une part, l’offrande pour le péché
figurait le Sauveur comme victime expiatoire, et le souverain sacrifi-
cateur comme médiateur, le bouc émissaire, d’autre part, représentait
Satan, l’auteur du péché, sur qui les fautes des vrais convertis seront
1.
Apocalypse 22 :12
.