Page 379 - La Trag

Basic HTML Version

Chapiter 24 — Dans le lieu très saint
375
étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte
fut fermée”, nous conduit à travers le ministère final du Sauveur,
jusqu’au moment où la grande œuvre du salut de l’homme sera
consommée.
Dans le sanctuaire terrestre qui est, nous l’avons vu, l’image
des services du sanctuaire céleste, dès que le souverain sacrificateur
entrait dans le lieu très saint, tout travail cessait dans le lieu saint.
Dieu avait dit : “Il n’y aura personne dans la tente d’assignation
lorsqu’il entrera pour faire l’expiation dans le sanctuaire, jusqu’à ce
qu’il en sorte
” De la même manière, Jésus, en entrant dans le lieu
très saint pour y achever son œuvre, a mis fin aux services du lieu
saint, tout en continuant à plaider devant le Père les mérites de son
sang en faveur des pécheurs.
Les adventistes de 1844 ne comprenaient pas ce sujet. Une fois
la grande date passée, croyant être arrivés au moment critique où
l’œuvre de Jésus comme intercesseur devant le Père avait pris fin,
ils continuèrent de croire que la venue du Seigneur était proche. Il
leur semblait voir dans les Ecritures que le temps de grâce devait se
terminer peu avant le retour du Seigneur sur les nuées du ciel. Cela
leur paraissait prouvé par les passages qui décrivent le temps où l’on
cherchera, où l’on frappera, où l’on pleurera, mais en vain, devant
la porte de la miséricorde. Et ils étaient à se demander si ce temps
n’était pas venu. Ayant averti le monde de l’approche du jugement,
ils crurent avoir achevé leur œuvre et se désintéressèrent du salut
des pécheurs. Les moqueries blasphématoires des impies étaient
[466]
pour eux une preuve de plus que l’Esprit de Dieu avait abandonné
les contempteurs de sa miséricorde. Tout cela les confirmait dans la
conviction que le temps de grâce avait pris fin ; ou, pour nous servir
de leur expression, que la “porte de la miséricorde était fermée”.
L’étude de la question du sanctuaire leur apporta des lumières
nouvelles. Elle leur apprit qu’ils avaient eu raison de penser qu’un
fait important devait se produire à la fin des deux mille trois cents
jours, donc en 1844. La porte de la miséricorde par laquelle l’huma-
nité avait eu accès auprès de Dieu pendant dix-huit siècles s’était
effectivement fermée, mais une autre s’était ouverte, et le salut était
offert aux hommes par l’intercession du Sauveur dans le lieu très
1.
Lévitique 16 :17
.