Page 380 - La Trag

Basic HTML Version

376
La Tragédie des Siècles
saint. Une partie de sa tâche n’avait pris fin que pour faire place à
l’autre. Il restait une “porte ouverte” dans le sanctuaire céleste où
Jésus intercédait en faveur des pécheurs.
On comprit alors ces paroles de Jésus à son Eglise : “Voici ce que
dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre,
et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira : Je
connais tes œuvres. ... J’ai mis devant toi une porte ouverte, que
personne ne peut fermer
Ce sont ceux qui, par la foi, suivent le Sauveur dans son œuvre
d’expiation et de médiation en leur faveur qui en seront les bénéfi-
ciaires ; tandis que ceux qui refusent de s’éclairer sur cette œuvre
n’en retireront aucun profit. Les Juifs qui rejetèrent la lumière don-
née lors de la première venue du Seigneur et refusèrent de le recevoir
comme Sauveur du monde, ne purent obtenir le pardon en lui. Quand
Jésus, à son ascension, entra dans le sanctuaire avec son propre sang
pour répandre sur ses disciples les bienfaits de sa médiation, les Juifs,
abandonnés à d’épaisses ténèbres, continuèrent leurs offrandes et
[467]
leurs sacrifices inutiles. La dispensation des types et des ombres était
passée. La porte par laquelle les hommes avaient autrefois accédé
auprès de Dieu s’était fermée. Les Juifs ayant refusé de l’invoquer
de la seule façon par laquelle il fût possible de le trouver, c’est-à-dire
par le ministère du sanctuaire céleste, ils perdirent tout rapport avec
Dieu. Pour eux, la porte était fermée. Ils ne connaissaient pas Jésus
comme le véritable sacrifice et comme l’unique Médiateur auprès de
Dieu ; ils ne pouvaient donc être admis au bénéfice de sa médiation.
La condition des Juifs non croyants illustre l’état dans lequel se
trouvent également les chrétiens insouciants qui restent volontaire-
ment dans l’ignorance de l’œuvre de notre miséricordieux souverain
sacrificateur. Dans le service typique, quand le souverain sacrifica-
teur entrait dans le lieu très saint, tout Israël était tenu de s’assembler
autour du sanctuaire et de s’humilier devant Dieu de la façon la
plus solennelle, pour recevoir le pardon de ses péchés et ne pas être
retranché de la congrégation. Combien n’est-il pas plus important,
en ce grand jour antitype de la fête des expiations, de comprendre
l’œuvre de notre souverain sacrificateur et de savoir ce qui est requis
de nous !
1.
Apocalypse 3 :7, 8
.