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La Tragédie des Siècles
avertissement : “Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit
une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de
la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère
L’intelligence de ce message exige une interprétation correcte des
symboles employés. Or, que représentent respectivement la bête,
l’image, la marque ?
La chaîne prophétique dans laquelle apparaissent ces symboles
commence au douzième chapitre de l’Apocalypse, avec le dragon
qui tente de supprimer Jésus à sa naissance. Le dragon, nous est-il
dit, c’est Satan
; c’est lui, en effet, qui poussa Hérode à attenter
aux jours du Sauveur. Mais l’empire romain, dont le paganisme était
la religion officielle, fut le principal instrument de Satan dans sa
guerre contre le Christ et son peuple, au cours des premiers siècles
de l’ère chrétienne. Il en résulte que si le dragon représente Satan, il
représente aussi, à un point de vue secondaire, l’empire romain sous
sa forme païenne.
Le treizième chapitre nous donne la description d’un autre ani-
mal
qui “ressemblait à un léopard”, auquel “le dragon donna sa
puissance, et son trône, et une grande autorité”. Comme la plupart
des protestants l’ont cru, ce symbole représente la papauté, qui réus-
sit à s’emparer de “la puissance, du trône et de l’autorité” de l’ancien
empire romain. Concernant cette bête semblable à un léopard, on lit :
“Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes
et des blasphèmes. ... Elle ouvrit sa bouche pour proférer des blas-
phèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et
ceux qui habitent dans le ciel. Et il lui fut donné de faire la guerre
aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute
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tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation.” Cette prophétie,
dont les termes sont presque identiques à ceux dans lesquels est
décrite la onzième corne du septième chapitre de Daniel, désigne
indubitablement la papauté.
“Il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois.”
Le prophète ajoute : “L’une de ses têtes” fut “comme blessée à mort”.
Et encore : “Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité ;
si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée.” Les
1.
Apocalypse 14 :9, 10
.
2. Voir
Apocalypse 12 :9
.
3.
Apocalypse 13 :1-10
.