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La Tragédie des Siècles
répondre de celle qui éclaire le nôtre. Si nous nous détournons du
témoignage de la Parole de Dieu pour suivre de fausses doctrines
simplement parce que nos pères les ont enseignées, nous tombons
sous la condamnation de Babylone et nous buvons le vin de ses
abominations.
De nombreuses personnes que révolte la doctrine des tourments
éternels versent dans l’erreur opposée. Elles croient que l’âme est
immortelle mais, comme la Bible enseigne que Dieu est amour et
compassion, elles ne peuvent croire qu’il abandonne ses créatures à
un feu éternel, et elles ne trouvent d’autre alternative que l’hypothèse
agréable du salut final de tous les hommes. Elles considèrent les
menaces des Ecritures comme destinées à effrayer les gens pour
les pousser à l’obéissance, et prétendent que Dieu n’a jamais eu
l’intention de leur donner suite. Ainsi, le pécheur pourrait mécon-
naître la loi divine et vivre dans le mal sans s’aliéner la faveur divine.
Cette doctrine, qui abuse de la bonté de Dieu et ignore sa justice, est
agréable au cœur charnel et enhardit le méchant dans son iniquité.
Il suffira de citer leurs propres déclarations pour montrer com-
ment les partisans du salut universel tordent les Ecritures pour soute-
nir ce dogme néfaste. A l’occasion des funérailles d’un jeune impie
mort subitement d’un accident, un pasteur universaliste prit comme
texte ce passage des Ecritures : “Le roi David ... était consolé de la
mort d’Amnon
“On me demande fréquemment, dit l’orateur, ce qu’il adviendra
des impies qui quittent ce monde soit en état d’ivresse, soit avec
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les taches écarlates du crime sur leurs vêtements, ou bien encore,
comme ce jeune homme, sans avoir jamais fait profession de piété,
et sans aucune vie religieuse. Adressons-nous aux Ecritures : elles
résoudront ce redoutable problème. Amnon était un grand pécheur ;
il avait été tué en état d’ivresse et d’impénitence. David, son père,
étant un prophète de Dieu, devait savoir si Amnon serait heureux
ou malheureux dans l’autre monde. Quelle fut l’expression des
sentiments de son cœur ? “Le roi David cessa de poursuivre Absalom,
car il était consolé de la mort d’Amnon.”
”Quelle conclusion découle de ce langage ? A coup sûr que les
tourments éternels ne faisaient pas partie des croyances de David. Et
1.
2 Samuel 13 :39
.