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Chapiter 36 — L’imminence de la lutte
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Pour finir, le grand séducteur persuadera les hommes que les
serviteurs de Dieu sont la cause de tous ces maux. Ceux qui auront
provoqué le déplaisir du ciel attribueront tous leurs malheurs aux
fidèles dont l’obéissance aux commandements divins sera pour eux
un continuel reproche. On prétendra que la violation du dimanche
est une offense faite à Dieu, un péché attirant des calamités qui ces-
seront seulement quand tout le monde sera contraint d’observer ce
jour. Ceux qui insistent sur les droits du quatrième commandement
et contestent la sainteté du dimanche seront considérés comme des
agitateurs empêchant le retour de la faveur divine et de la prospérité
matérielle. Les accusations portées autrefois, pour des raisons sem-
blables, contre l’un des serviteurs de Dieu seront répétées : “A peine
Achab aperçut-il Elie qu’il lui dit : Est-ce toi qui jettes le trouble
en Israël ? Elie répondit : Je ne trouble point Israël ; c’est toi, au
contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné
les commandements de l’Eternel et que tu es allé après les Baals
Aussi les populations, excitées par des imputations calomnieuses, se
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comporteront-elles à l’égard des ambassadeurs de Dieu comme les
Israélites envers le prophète Elie.
La puissance miraculeuse du spiritisme exercera son influence
contre ceux qui obéissent à Dieu plutôt qu’aux hommes. Des mes-
sages émanant des esprits déclareront que les adversaires du di-
manche sont dans l’erreur, et qu’il faut se soumettre aux lois du pays
comme à celles de Dieu. Ils déploreront la décadence des mœurs
et affirmeront, après les conducteurs religieux, que cette déchéance
morale est le fruit de la profanation du dimanche. Grande sera alors
l’indignation du monde contre ceux qui refuseront de prêter foi à
leur témoignage.
La tactique de Satan dans cette phase finale de sa lutte contre
le peuple de Dieu sera celle même qu’il suivit dans le ciel à l’ou-
verture du conflit. Tout en professant travailler à la stabilisation du
gouvernement divin, il faisait secrètement tous ses efforts pour le
renverser, et accusait de ses faits et gestes les anges restés fidèles. La
même perfidie a caractérisé l’histoire de l’Eglise romaine. Tout en se
disant “vicaire du ciel”, celle-ci a tenté de s’élever au-dessus de Dieu
et de changer sa loi. Ceux qui furent mis à mort à son instigation
2.
1 Rois 18 :17, 18
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