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Chapiter 38 — L’avertissement final
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La question du jour de repos — le point de la vérité particu-
lièrement contesté — sera la grande pierre de touche de la fidélité.
Lorsque les hommes seront soumis à cette épreuve finale, une ligne
de démarcation claire et précise sera établie entre ceux qui servent
Dieu et ceux qui ne le servent pas. D’une part, l’observation du
faux jour de repos, conformément à une loi de l’Etat opposée au
quatrième commandement, constituera la soumission à une autorité
en conflit avec celle de Dieu ; et, d’autre part, l’observation du vrai
jour de repos selon la loi de Dieu sera une preuve de fidélité au
Créateur. Tandis que les uns, en acceptant le signe de leur soumis-
sion au pouvoir terrestre, prendront la marque de la bête, les autres,
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en choisissant le signe de la fidélité à l’autorité divine, recevront le
sceau de Dieu.
Jusqu’ici, les propagateurs du message du troisième ange ont été
considérés comme de simples alarmistes. On a qualifié de vaines
et d’absurdes leurs prédictions annonçant que les Etats-Unis glisse-
raient un jour dans l’intolérance religieuse, l’Etat et l’Eglise unissant
leurs efforts pour persécuter les observateurs des commandements
de Dieu. On a hautement affirmé que jamais ce pays ne reniera son
passé, et qu’il restera toujours le champion de la liberté religieuse.
Mais au moment où l’obligation d’observer le dimanche sera sé-
rieusement agitée, lorsqu’on verra s’approcher l’événement déclaré
chimérique, le message du troisième ange provoquera un effet qu’il
n’aurait pas pu produire auparavant.
En chaque génération, Dieu a chargé ses serviteurs de censurer
le péché, tant dans la société que dans l’Eglise. Mais le monde aime
à entendre des choses agréables et supporte mal la pure et simple vé-
rité. Au début de leur œuvre, bien des réformateurs s’étaient promis
d’user d’une grande prudence en dénonçant les péchés de l’Eglise et
de la nation. Ils espéraient, en donnant l’exemple d’une vie pure et
chrétienne, ramener le monde aux doctrines bibliques. Mais l’Esprit
de Dieu s’empara d’eux comme d’Elie lorsqu’il censura les iniquités
d’un roi impie et d’un peuple apostat. Ils ne purent s’empêcher,
en dépit de leurs scrupules, de faire entendre les déclarations des
Ecritures. Ils éprouvaient l’obligation de prêcher la vérité avec zèle,
et de signaler le péril que couraient les pécheurs. Ils avaient coura-
geusement prononcé les paroles que le Seigneur leur avait dictées,
et les populations avaient été contraintes d’entendre l’avertissement.