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Chapiter 38 — L’avertissement final
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secondaire. Le Dieu que nous servons peut nous délivrer. Le Christ
a vaincu les puissances de la terre ; pourquoi redouterions-nous un
monde déjà vaincu ?”
Sous ses formes diverses, la persécution est la conséquence d’un
principe qui subsistera tant que le christianisme sera vivant et aussi
longtemps que Satan. Nul ne peut servir Dieu sans voir l’armée des
ténèbres se dresser contre lui, sans être assailli par les mauvais anges,
alarmés de voir leur proie leur échapper. De faux croyants s’unissent
aux esprits malins pour le séparer de Dieu par des offres séduisantes,
et, quand celles-ci échouent, pour recourir à la contrainte et violenter
sa conscience.
Mais tant que Jésus-Christ plaide dans le sanctuaire céleste, l’in-
fluence du Saint-Esprit se fait sentir tant chez les magistrats que
parmi le peuple. Elle s’exerce dans une certaine mesure par l’inter-
médiaire des lois du pays. Sans ces lois, la condition du monde serait
bien pire qu’elle n’est. Si un bon nombre de magistrats sont d’actifs
agents du tentateur, Dieu a aussi les siens parmi les hommes d’Etat.
Quand l’ennemi pousse ses affiliés à proposer des mesures de nature
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à entraver sérieusement la cause de la vérité, les anges inspirent à
des hommes influents qui craignent Dieu des arguments irréfutables
contre ces propositions. Ainsi, quelques hommes seront à même
d’endiguer un puissant flot de rigueurs et d’oppression de la part
des ennemis de la vérité, flot qui eût empêché le message du troi-
sième ange d’accomplir sa mission. L’avertissement final retiendra
l’attention de ces hommes haut placés. Quelques-uns l’accepteront
et feront partie du peuple de Dieu au cours du temps de détresse.
L’ange qui vient participer à la proclamation du troisième mes-
sage doit “éclairer toute la terre de sa gloire”. Cette parole annonce
une œuvre universelle d’une puissance extraordinaire. Le mouve-
ment adventiste de 1840-1844, parvenu à toutes les stations mission-
naires du monde, fut une glorieuse manifestation de la puissance
de Dieu. On assista alors, dans certains pays, au plus grand réveil
religieux qu’on eût vu depuis les jours de la Réforme au XVIe
siècle ; mais il sera surpassé par le puissant réveil que suscitera
l’avertissement final du troisième ange.
Il se produira en ce temps-là un mouvement analogue à celui de
la Pentecôte figuré par “la pluie de la première saison”, répandue
lors de l’effusion du Saint-Esprit aux débuts de la proclamation