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Chapiter 42 — La fin de la tragédie
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leurs couronnes aux pieds de Jésus, en s’écriant : “Il est mort pour
moi !”
Dans la foule des rachetés, parmi les apôtres du Christ, on re-
marque l’héroïque Paul, l’ardent Simon Pierre, Jean le disciple ai-
mant et bien-aimé, leurs fidèles convertis, et avec eux l’immense
cortège des martyrs. Mais, en dehors des murailles, en compagnie
d’êtres vils et abominables, on voit ceux qui les ont persécutés, em-
prisonnés et mis à mort. Néron, ce monstre de vice et de cruauté,
contemple la joie et la gloire de ceux qu’il torturait autrefois et dans
les souffrances desquels il trouvait un satanique plaisir. Sa mère,
qui est là aussi, peut voir que les défauts transmis à son fils, et les
passions encouragées et développées chez lui par son influence et
son exemple, ont eu pour résultat des crimes qui ont fait frémir le
monde.
Là sont des prélats et des prêtres de Rome qui se disaient am-
bassadeurs du Christ, et recouraient au chevalet, à la prison et aux
bûchers pour asservir les consciences des vrais disciples du Sauveur.
Là se trouvent les orgueilleux pontifes qui se sont élevés au-dessus
de Dieu et ont prétendu avoir le droit de changer sa loi. De soi-disant
Pères de l’Eglise — qui doivent maintenant rendre à Dieu un compte
dont ils voudraient bien être dispensés — constatent, mais trop tard,
que le Tout-Puissant est jaloux de sa loi, et qu’il ne tiendra pas le
coupable pour innocent. Ils voient que Jésus-Christ identifie ses
intérêts avec ceux de ses enfants opprimés, et ils sentent la force de
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ces paroles : “Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de
ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites
Tous les impénitents sont à la barre du tribunal divin sous l’in-
culpation de crime de haute trahison contre le gouvernement du ciel.
Personne n’est là pour plaider en leur faveur ; ils sont sans excuse et
la peine de la mort éternelle est prononcée contre eux.
Il est désormais évident que le salaire du péché n’est ni une noble
indépendance ni la vie éternelle, mais l’esclavage, la ruine et la mort.
Les méchants voient ce qu’ils ont perdu par leur vie d’insoumission.
Ils ont méprisé le poids éternel d’une gloire infiniment excellente
qui leur était offerte. Combien elle leur paraît désirable aujourd’hui !
“Tout cela, s’écrie l’âme perdue, j’aurais pu le posséder, mais j’ai
1.
Matthieu 25 :40
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