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La Tragédie des Siècles
1905 ; J. Litch, article dans les
Signs of the Times and Expositor of
Prophecy
, du 1
er
février 1841.
Page 368. LES ECRITURES ENLEVEES AU PEUPLE. — Sur
l’attitude de l’Eglise romaine relativement à la mise en circulation
des Ecritures parmi le peuple en langue vulgaire, voir
Catholic
Encyclopaedia
, art. “Bible” ;
La Foi de nos Pères
, par le cardinal
James Gibbons, trad. de l’abbé Saurel sur la 28e éd. anglaise, ch.
8, Resaux-Bray, Paris, 1886 ; F. Bungener,
Histoire du Concile de
Trente
, vol. I, p. 151-163, Joël Cherbuliez, Paris et Genève, 1847.
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Page 393. DEUX ASSAUTS DU RATIONALISME, AU COM-
MENCEMENT DU XIXe ET DU XXe SIECLE. — Au cours du
XVIIIe siècle et jusqu’au commencement du XIXe, le protestan-
tisme, dans toute l’Europe, avait été envahi par une vague de scepti-
cisme. Dans les chaires, comme dans les auditoires de théologie, le
vrai Evangile était remplacé par les vieilles hérésies desséchantes
autrefois professées par Arius, Socin et Pélage. Sans une série de
puissants réveils c’en était fait du protestantisme. Ces réveils, pro-
voqués par le souffle d’en haut, groupèrent de nombreux croyants,
en Amérique et en Angleterre, autour d’hommes tels que Wesley
et les Whitefield, en Allemagne, autour des Arndt, des Spener, des
Zinzendorf, des Bengel.
Dans les pays de langue française, le réveil fut présenté par une
pléiade d’hommes de talents divers, mais tous pareillement touchés
de la grâce, consacrés au salut des âmes, et soumis à l’Ecriture
comme étant l’infaillible Parole de Dieu. Parmi les plus distingués,
nommons César Malan, H.-L. Empaytaz, H. Pyt, Félix Neff, F. Gon-
thier, Ami Bost, Louis Gaussen, J.-H. Merle d’Aubigné, A. Rochat,
S. Gobat, L. Burnier, puis, plus tard, Alexandre Vinet et Adolphe
Monod, Emile Guers, le comte A. de Gasparin. Au début, Dieu
s’était servi de quatre étrangers pour allumer, à Genève et ailleurs,
la flamme de la foi aux Ecritures : M
me
de Krudener, Zinzendorf,
Wilcox et Haldane. Une école de théologie, dite de l’Oratoire et
deux ou trois églises indépendantes de l’Etat s’organisèrent dans
la ville de Calvin. Ces troupeaux constituèrent le noyau d’un mou-
vement puissant qui répandit ses effets bienfaisants dans toutes les
directions. L’esprit missionnaire, inséparable de tout vrai réveil, ne
tarda pas à prendre son essor, et se donna pour organe principal la
Société évangélique, dont les nombreux colporteurs et missionnaires