Page 113 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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Le temps de détresse
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comme à la montagne de Pératsim, il s’irritera comme dans la vallée
de Gabaon, pour faire son œuvre, son œuvre étrange, pour exécuter
son travail, son travail inouï.”
Ésaïe 28 :21
. Punir, pour notre miséri-
cordieux Père céleste, est une tâche étrange, inaccoutumée. “Je suis
vivant ! dit le Seigneur, l’Eternel, ce que je désire, ce n’est pas que le
méchant meure.”
Ezéchiel 33 :11
. Le Seigneur est “miséricordieux
et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité. (...) [Il]
pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché.” Et néanmoins, il “ne
tient point le coupable pour innocent”. “L’Eternel est lent à la colère,
il est grand par sa force ; il ne laisse pas impuni.”
Exode 34 :6, 7
;
Nahum 1 :3
. C’est par des châtiments terribles qu’il défendra les
droits de sa loi outragée.
On peut juger de la sévérité du châtiment qui attend le transgres-
seur par la répugnance que le Seigneur éprouve à faire justice. Telle
nation, qu’il a longtemps supportée et qui ne sera frappée qu’après
avoir comblé la mesure de ses iniquités, boira enfin la coupe de sa
colère sans mélange de miséricorde.
Dès que Jésus n’intercédera plus dans le sanctuaire, le vin de la
colère de Dieu, dont sont menacés les adorateurs de la bête et de son
image et ceux qui reçoivent sa marque (voir
Apocalypse 14 :9, 10
),
[117]
leur sera versé. Les plaies dont souffrit l’Egypte quand Dieu était
sur le point d’en faire sortir son peuple étaient de même nature que
celles, plus terribles et plus universelles, qui fondront sur le monde
avant la délivrance finale du peuple de Dieu.
Le voyant de Patmos en parle en ces termes : “Un ulcère malin
et douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête,
et qui adoraient son image.” “Et [la mer] devint du sang, comme
celui d’un mort ; et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la
mer.” “Les fleuves et les sources des eaux (...) devinrent du sang.”
Quelques terribles que soient ces fléaux, ils sont justifiés. L’ange de
Dieu fait cette proclamation : “Tu es juste, (...) tu es saint, parce que
tu as exercé ce jugement. Car ils ont versé le sang des saints et des
prophètes, et tu leur as donné du sang à boire : ils en sont dignes.”
Apocalypse 16 :2-6
.
En condamnant à mort le peuple de Dieu, ils se sont rendus
coupables de son sang aussi réellement que s’ils l’avaient versé.
C’est ainsi que Jésus déclare aux Juifs de son temps qu’ils sont
coupables du sang de tous les justes mis à mort depuis celui d’Abel
[118]