Page 70 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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Vers un meilleur Avenir
diaient les moyens de garder leurs victimes en vie aussi longtemps
que possible tout en leur infligeant des souffrances extrêmes. Dans
bien des cas, le procédé était répété jusqu’à la dernière limite de
l’endurance humaine, au point que, la nature finissant par céder, la
victime accueillait la mort comme une douce délivrance.
Tel était le sort de quiconque osait résister à Rome. Pour ses
adhérents, elle avait la discipline du fouet, de la faim et de toutes les
austérités corporelles concevables. Pour s’assurer les faveurs du ciel,
les pénitents violaient les lois de Dieu régissant la nature. On les
engageait à rompre des liens que Dieu avait formés pour embellir le
séjour de l’homme sur la terre. Les cimetières contiennent des mil-
lions de victimes qui ont passé leur vie en vains efforts pour étouffer
en eux les affections naturelles et réprimer, comme coupables aux
yeux de Dieu, toute pensée et tout sentiment de sympathie envers
leurs semblables.
Celui qui désire prendre sur le vif la cruauté de Satan manifestée
des siècles durant, non pas chez ceux qui n’ont jamais entendu parler
de Dieu, mais au centre même de la chrétienté, n’a qu’à lire l’histoire
du romanisme. C’est par ce système colossal de séduction que le
prince des ténèbres a réalisé son dessein de déshonorer Dieu et de
plonger les hommes dans le malheur. En voyant comme il a réussi
à se déguiser et à atteindre son but par les chefs de la hiérarchie
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romaine, on comprend mieux son antipathie pour les Ecritures. En
effet, la Bible révèle à ceux qui la lisent la miséricorde et l’amour
de Dieu ; elle les amène à comprendre que le Père céleste n’im-
pose à l’homme aucune de ces souffrances, mais qu’il lui demande
seulement un cœur humilié et contrit, un esprit humble et obéissant.
La vie de Jésus ne montre pas que, pour se préparer à aller au
ciel, il soit utile de s’enfermer dans un monastère. Le Christ n’a
jamais demandé à ses disciples d’étouffer les sentiments d’affection
et de sympathie. Son cœur débordait d’amour. Plus on approche de
la perfection morale, plus on devient sensible, plus on a le sentiment
de son péché, plus grande est la sympathie qu’on éprouve pour les
affligés. Le pape se dit le vicaire de Jésus-Christ ; mais en quoi son
caractère se rapproche-t-il de celui du Sauveur ? Le Christ a-t-il
jamais fait emprisonner ou torturer des gens pour ne l’avoir pas
reconnu comme Roi du ciel ? A-t-il jamais condamné à mort ceux
qui ne le recevaient pas ?