Page 93 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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Notre seule sécurité
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déductions de la science, ni les credo, ni les décisions des conciles
et assemblées ecclésiastiques — aussi discordants que nombreux —
ne doivent être pris en considération sur un point de foi religieuse.
Avant d’accepter une doctrine quelconque, il faut s’assurer qu’elle a
en sa faveur un clair et précis : “Ainsi a dit l’Eternel.”
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Sans se lasser, Satan s’efforce de diriger nos regards vers les
hommes plutôt que vers Dieu. Alors que les gens devraient sonder
les Ecritures pour y connaître leur devoir, il les pousse à choisir pour
guides des évêques, des pasteurs, des professeurs de théologie. Puis,
s’emparant de l’esprit de ces conducteurs, il mène les foules à sa
guise.
Quand Jésus-Christ annonçait les paroles de la vie, le peuple
l’écoutait avec joie ; et plusieurs, même parmi les sacrificateurs et
les magistrats, crurent en lui. Mais le grand prêtre et les chefs du
peuple — en dépit de l’inutilité de leurs efforts pour trouver un sujet
d’accusation contre lui, et malgré l’évidence de la puissance et de la
divine sagesse de ses paroles — étaient déterminés à repousser ses
enseignements et à le condamner.
Craignant de devenir ses disciples, ils rejetaient les preuves les
plus claires de sa messianité. Ces adversaires du Sauveur étaient
des hommes que les Israélites avaient appris à vénérer dès leur
enfance, et devant l’autorité desquels, dans une aveugle obéissance,
ils avaient été accoutumés à se courber. “Comment se fait-il, disait-
on, que nos chefs, nos scribes et nos savants ne croient pas en Jésus ?
S’il était le Christ, ces hommes pieux ne le recevraient-ils pas ?”
C’est l’influence de ces docteurs qui amena le peuple juif à rejeter
son Rédempteur.
Beaucoup de ceux qui font une haute profession de piété sont
aujourd’hui animés de l’esprit de ces sacrificateurs et de ces chefs.
Refusant de prêter l’oreille au témoignage des Ecritures relatif aux
vérités destinées à notre temps, ils invoquent leur nombre, leur ri-
chesse, leur popularité, et méprisent le petit groupe des défenseurs
de la vérité, pauvres et impopulaires.
Jésus-Christ savait que l’autorité usurpée que s’attribuaient les
scribes et les pharisiens ne prendrait pas fin à la dispersion des Juifs.
Il avait une vision prophétique de la longue histoire de l’exaltation
de l’autorité humaine et de la domination des consciences, qui, de
tout temps, ont été le fléau de l’Eglise. L’effrayante dénonciation