120
Vers un meilleur Avenir
Pendant que ces accents d’une sainte confiance montent vers
Dieu, les nuages se retirent, et dans l’échancrure de deux masses
noires et menaçantes apparaît la gloire indescriptible du ciel étoilé.
Les splendeurs de la céleste cité jaillissent de ses portes entrouvertes.
On voit alors dans le ciel une main tenant deux tables de pierre
superposées. Le prophète l’avait dit : “Les cieux publieront sa jus-
tice, car c’est Dieu qui est juge.”
Psaumes 50 :6
. Cette sainte loi,
manifestation de la justice de Dieu, proclamée au milieu des ton-
nerres et des flammes du Sinaï comme le seul guide de la vie, est
maintenant révélée aux hommes comme l’unique règle du jugement.
Les tables de pierre s’écartent ; on y reconnaît les préceptes du déca-
[130]
logue tracés comme par une plume de feu ; les dix paroles de Dieu,
concises, compréhensibles, souveraines, se présentent aux yeux de
tous les habitants de la terre. Les caractères en sont si clairs que
chacun peut les lire. Les mémoires se réveillent, et les souvenirs
affluent. Les ténèbres de la superstition et de l’hérésie sont dissipées
de tous les esprits.
Il est impossible de dépeindre l’angoisse et le désespoir de ceux
qui ont foulé aux pieds les exigences divines. Le Seigneur leur
avait donné sa loi. Ils auraient pu la méditer et y découvrir leurs
défauts pendant qu’il était encore temps de se convertir et de se
réformer. Mais pour conserver la faveur du monde, ils ont méconnu
ces saints préceptes et ont enseigné aux autres à faire de même.
Ils ont voulu contraindre le peuple de Dieu à profaner son saint
jour. Ils sont maintenant condamnés par la loi qu’ils ont méprisée.
Avec une clarté aveuglante, ils voient qu’ils sont sans excuse. Ils ont
eux-mêmes choisi l’objet de leur culte, et ils constatent la différence
qu’il y a “entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et
celui qui ne le sert pas”
Malachie 3 :18
.
Les ennemis de la loi divine, depuis les ministres jusqu’aux plus
obscurs mécréants, ont une nouvelle conception de la vérité et du
[131]
devoir. Ils reconnaissent, mais trop tard, que le septième jour du
quatrième commandement est le sceau du Dieu vivant. Trop tard,
ils discernent la vraie nature de leur faux jour férié et le fondement
de sable sur lequel ils ont édifié. Ils doivent admettre qu’ils ont fait
la guerre à Dieu. Conducteurs religieux, ils ont mené les âmes à
la perdition tout en prétendant les conduire à la porte du paradis.
C’est seulement maintenant, au grand jour des rétributions, qu’ils