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Vers un meilleur Avenir
Les événements du Calvaire reviennent avec une douloureuse
clarté à la mémoire des sacrificateurs et des principaux du peuple.
Frémissants d’horreur, ils se rappellent comment, sous l’inspiration
de Satan, ils disaient en branlant la tête : “Il a sauvé les autres, et il
ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il descende de
la croix, et nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le
délivre maintenant, s’il l’aime.”
Matthieu 27 :42, 43
.
Ils se souviennent clairement de la parabole des vignerons qui
refusèrent de rendre au propriétaire le fruit de la vigne, maltraitèrent
ses serviteurs et tuèrent son fils. Ils se souviennent tout aussi distinc-
tement de leur propre verdict : “Le maître de la vigne (...) fera périr
misérablement ces misérables.”
Matthieu 21 :41
. Dans le péché et le
châtiment des vignerons infidèles, les sacrificateurs et les anciens
voient leur propre conduite et leur juste sort. Aussi, entend-on s’éle-
ver, plus immense et plus perçante que le cri de “Crucifie ! Crucifie !”
poussé dans les rues de Jérusalem, cette clameur d’agonie : “C’est le
Fils de Dieu ! C’est le vrai Messie !” Et l’on veut fuir la présence du
Roi des rois. Et l’on s’élance, pour y chercher un vain refuge, vers
les cavernes, vers les crevasses de la terre bouleversée.
Dans l’existence de tous ceux qui rejettent la vérité, il y a des
moments où la conscience se réveille, où la mémoire rappelle le
souvenir douloureux d’une vie d’hypocrisie, où l’âme est harcelée
de vains regrets. Mais que sont ces heures comparées aux remords
du jour où “la détresse et l’angoisse fondront sur vous”, et où “le
malheur vous enveloppera comme un tourbillon”
Proverbes 1 :27
?
Ceux qui auraient voulu les détruire contemplent maintenant la gloire
de Jésus et de ses disciples. Du fond de leur angoisse, ils entendent
la voix des saints s’écriant joyeusement : “Voici, c’est notre Dieu, en
qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve.”
Ésaïe 25 :9
.
L’heureux réveil des justes
Pendant que la terre chancelle, que l’éclair déchire la nue et que
rugit le tonnerre, la voix du Fils de Dieu appelle les saints hors de
leurs tombeaux. Jetant ses regards sur ces tombes, il lève les mains
vers le ciel et s’écrie : “Debout, debout, debout vous qui dormez
dans la poussière !” Dans toutes les parties de la terre, “les morts
entendront la voix du Fils de l’homme, et ceux qui l’auront entendue