Page 141 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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La fin de la tragédie
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Personnages du passé
Dans ce redoutable scénario, tout est d’une poignante exacti-
tude. Satan, ses anges et ses sujets — qui reconnaissent leur œuvre
— ne peuvent en détourner les regards. Chacun des acteurs de ce
drame se reconnaît dans le rôle qu’il y a joué. Hérode, qui massa-
cra les innocents de Bethléhem en tentant de faire mourir le Roi
d’Israël ; l’infâme Hérodias, qui chargea sa conscience du sang de
Jean-Baptiste ; Pilate, faible et opportuniste ; les soldats ricaneurs ;
les sacrificateurs, les chefs et la foule en démence, qui criaient : “Que
son sang soit sur nous et sur nos enfants !” — tous voient l’énormité
de leur faute. Ils tentent en vain de se dérober à la vue de celui dont
l’éclat surpasse la lumière du soleil, tandis que les rachetés jettent
leurs couronnes aux pieds de Jésus, en s’écriant : “Il est mort pour
moi !”
Dans la foule des rachetés, parmi les apôtres du Christ, on re-
marque l’héroïque Paul, l’ardent Simon Pierre, Jean le disciple ai-
mant et bien-aimé, leurs fidèles convertis, et avec eux l’immense
cortège des martyrs. Mais, en dehors des murailles, en compagnie
d’êtres vils et abominables, on voit ceux qui les ont persécutes, em-
prisonnés et mis à mort. Néron, ce monstre de vice et de cruauté,
contemple la joie et la gloire de ceux qu’il torturait autrefois et dans
les souffrances desquels il trouvait un satanique plaisir. Sa mère,
qui est là aussi, peut voir que les défauts transmis à son fils, et les
passions encouragées et développées chez lui par son influence et
son exemple, ont eu pour résultat des crimes qui ont fait frémir le
monde.
Là sont des prélats et des prêtres de Rome qui se disaient am-
bassadeurs du Christ, et recouraient au chevalet, à la prison et aux
bûchers pour asservir les consciences des vrais disciples du Sauveur.
Là se trouvent les orgueilleux pontifes qui se sont élevés au-dessus
de Dieu et ont prétendu avoir le droit de changer sa loi. De soi-disant
Pères de l’Eglise — qui doivent maintenant rendre à Dieu un compte
dont ils voudraient bien être dispensés — constatent, mais trop tard,
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que le Tout-Puissant est jaloux de sa loi, et qu’il ne tiendra pas le
coupable pour innocent. Ils voient que Jésus-Christ identifie ses
intérêts avec ceux de ses enfants opprimés, et ils sentent la force de
ces paroles : “Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de