Page 71 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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La liberté de conscience menacée
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Lorsqu’un jour un village samaritain refusa l’hospitalité à Jésus,
l’apôtre Jean, rempli d’indignation, s’écria : “Seigneur, veux-tu que
nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ?”
Jésus, jetant sur son disciple égaré un regard de compassion, lui ré-
pondit : “Le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des
hommes, mais pour les sauver.”
Luc 9 :54, 56
. Combien différents
sont les sentiments de son soi-disant vicaire !
L’Eglise romaine se présente aujourd’hui devant le monde sous
un air de candide innocence et couvre d’apologies le récit de ses
cruautés. Mais sous sa livrée chrétienne, elle est inchangée. Tous les
principes professés autrefois par la papauté sont encore les siens. Elle
conserve des doctrines inventées dans les siècles les plus enténébrés.
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Que personne ne s’y trompe. La papauté à laquelle le monde pro-
testant est aujourd’hui si enclin à rendre hommage est encore celle
qui dominait sur le monde aux jours de la Réformation, alors que des
hommes de Dieu dénoncèrent ses iniquités au péril de leur vie. Elle
maintient toujours les prétentions orgueilleuses qui la poussèrent
à s’élever au-dessus des rois et des princes, comme à se réclamer
des prérogatives de la divinité. Elle n’est ni moins cruelle ni moins
despotique qu’aux jours où elle supprimait la liberté humaine et
livrait à la mort les saints du Très-Haut.
Un système apostat
La papauté est exactement ce que la prophétie a dit d’elle : l’apos-
tasie des derniers jours
2 Thessaloniciens 2 :3, 4
. Sa tactique consiste
à se présenter sous le déguisement qui convient le mieux à ses des-
seins ; mais sous les dehors variés du caméléon, elle conserve tou-
jours le venin du serpent. “On n’est pas tenu de garder la foi jurée à
des hérétiques ou à des suspects d’hérésie” (Lenfant,
History of the
Council of Constance, vol. I, p. 516
, ed. 1798), dit-elle. Son histoire
millénaire est écrite avec le sang des saints : comment la reconnaître
comme un membre de la famille chrétienne ?
Ce n’est pas sans raison que l’on a affirmé dans les pays pro-
testants que le catholicisme diffère moins du protestantisme que
par le passé. Il y a eu un changement, mais ce n’est pas le fait de
la papauté. Le catholicisme ressemble, en effet, beaucoup au pro-