76
Vers un meilleur Avenir
pontife romain, notamment en ce qui concerne le droit de “déposer
les empereurs” et de “délier les sujets de leur serment de fidélité
envers des souverains injustes” (Mosheim,
Ecclesiastical History
,
liv. III, XIe siècle, 2e par., chap II, sect. 9, note).
Il est bon de se souvenir que Rome se glorifie de ne jamais
changer. Les principes de Grégoire VII et d’Innocent III sont encore
[77]
aujourd’hui ceux de l’Eglise. Si elle en avait le pouvoir, elle les
appliquerait avec autant de rigueur que dans les siècles passés. Les
protestants ne se doutent pas de ce qu’ils font quand ils acceptent le
concours de Rome pour assurer l’observation du dimanche. Pendant
que ces derniers ne songent qu’à atteindre leur but, Rome, elle, ne
vise à rien de moins qu’à reconquérir sa suprématie perdue. Si les
Etats-Unis adoptent le principe en vertu duquel l’Eglise peut disposer
du pouvoir de l’Etat, faire inscrire des observances religieuses dans
la loi civile, en un mot, donner à l’Eglise et à l’Etat le droit de
dominer les consciences, alors le triomphe de Rome en ce pays sera
assuré.
La Parole de Dieu nous met en garde contra l’imminence de ce
danger. Si le monde protestant fait la sourde oreille à cet avertisse-
ment, il ne tardera pas à savoir quelles sont les visées de la papauté ;
mais alors il sera trop tard, hélas ! pour échapper au piège. L’Eglise
romaine monte silencieusement vers le pouvoir. Ses doctrines font
leur chemin dans les chambres législatives, dans les églises et dans
les cœurs. Elle érige les constructions massives et altières de ses
édifices, dont les caveaux souterrains verront renaître le cours de
ses persécutions. Sournoisement, mystérieusement, elle prépare ses
armes pour frapper quand le moment sera venu. Tout ce qu’elle
désire, ce sont des occasions favorables, et déjà on lui en offre. Nous
verrons et nous sentirons bientôt quelles sont les fins de la curie
romaine. Quiconque croira et obéira à la Parole de Dieu encourra de
ce chef l’opprobre et la persécution.
[78]
[79]