Page 288 - fr_Év(Ev)

Basic HTML Version

284
Évangéliser
que Dieu les accepte et qu’ils sont convertis. Mais leurs principes de
vie n’ont pas changé. Ce n’est pas dans les impressions mais dans la
vie elle-même que l’on trouve les preuves qu’une œuvre réelle de la
grâce a été accomplie dans le cœur. “Vous les reconnaîtrez à leurs
fruits”, a dit le Christ
Matthieu 7 :16
.
Beaucoup de gens de valeur, qui désirent sincèrement être chré-
tiens, continuent à trébucher dans les ténèbres, attendant d’éprouver
des sensations fortes. Ils espèrent qu’un changement particulier va
se produire dans leurs sentiments. Ils escomptent qu’une force ir-
résistible, échappant à leur contrôle, parviendra à les maîtriser. Ils
oublient que celui qui croit au Christ doit travailler à son salut avec
crainte et tremblement [cf.
Philippiens 2 :12
].
Le pécheur convaincu de sa culpabilité a quelque chose à faire
après qu’il s’est repenti. Il doit croire que Dieu accepte son repentir,
conformément à sa promesse : “Sans la foi il est impossible de lui
être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que
Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.”
Hébreux 11 :6
.
L’œuvre de la grâce sur le cœur ne s’opère pas instantanément.
Elle s’effectue en gardant continuellement, journellement les yeux
fixés sur les promesses de Dieu et en croyant en elles. Dieu ne
renverra pas à vide celui qui se repent, qui croit, qui cultive sa
foi et qui désire sincèrement la grâce régénératrice du Christ. Le
[261]
Seigneur lui accordera sa faveur, et les anges qui sont à son service lui
prêteront main-forte tandis qu’il poursuivra ses efforts. —
Manuscrit
55, 1910
.
Il n’y a pas de conversion type
— Tous les humains ne sont
pas bâtis sur le même modèle. Les conversions ne sont pas toutes
pareilles. Jésus fait impression sur le cœur, et le pécheur est né de
nouveau pour une vie nouvelle. Souvent, des humains ont été attirés
à Jésus-Christ sans qu’il y ait eu ni puissante conviction de péché,
ni déchirement de l’âme, ni affres du remords. Ils ont fixé leurs
regards sur un Sauveur exalté, et ils ont été vivifiés. Ils ont ressenti
les besoins de leur âme, et ils ont mesuré la pleine suffisance et
les droits du Sauveur ; ils ont entendu son appel : “Suis-moi”, et
ils se sont levés et l’ont suivi. Cette conversion était réelle, et la
vie religieuse qui en a résulté était aussi valable que celle d’autres