Page 312 - Conseils aux Educateurs aux Parents et aux

Basic HTML Version

308
Conseils aux Educateurs aux Parents et aux Étudiants
de ce nom est celle qui contribue à amener les jeunes gens et les
jeunes filles à ressembler au Christ, à les rendre capables d’affronter
les responsabilités de la vie et de diriger leur famille. Or, ce n’est pas
l’étude des classiques païens qui leur donnera une telle éducation.
Littérature sensationnelle
[...] Des ouvrages d’imagination ont été écrits pour exposer la
vérité ou dévoiler le mal. Il en est quelques-uns qui ont fait du
bien, mais ils ont fait aussi beaucoup de mal. Ils contiennent des
déclarations et des descriptions qui excitent l’imagination et font
naître des pensées qui sont tout particulièrement dangereuses pour
la jeunesse. Les scènes décrites sont revécues à maintes reprises
dans l’esprit du lecteur. De telles lectures rendent l’esprit incapable
d’être utile et l’empêchent de se livrer aux exercices spirituels. Elles
détruisent l’intérêt pour la Bible. Les choses du ciel en viennent
à occuper peu de place dans les pensées. Les scènes d’impureté
éveillent les passions et entraînent au péché.
Les fictions qui ne contiennent aucune suggestion impure, desti-
nées à faire ressortir d’excellents principes, sont elles-mêmes nui-
sibles, en ce qu’elles encouragent la lecture hâtive et superficielle,
faite simplement pour connaître le récit. Elles tendent ainsi à détruire
[309]
la vigueur et la concentration de la pensée, et empêchent l’âme de
contempler les grands thèmes du devoir et de la destinée.
En favorisant le goût de la distraction, la littérature fictive ins-
pire de l’antipathie pour les devoirs pratiques de la vie. L’excitation
qu’elle provoque est une cause fréquente de maladies mentales et
physiques. De nombreux foyers malheureux, des invalides chro-
niques et des internés dans les asiles d’aliénés doivent leur état à la
lecture des romans.
On conseille parfois de procurer à la jeunesse des ouvrages
d’imagination d’un ordre plus élevé, pour la détourner de la lecture
de fictions de bas étage. C’est comme si l’on essayait de guérir un
buveur en lui donnant, au lieu d’eau-devie et de liqueurs fortes, de
simples boissons enivrantes telles que le vin, la bière ou le cidre.
On ne ferait ainsi qu’entretenir le besoin de stimulants plus forts.
L’abstinence totale est le seul moyen, pour l’alcoolique comme pour