Page 154 - L

Basic HTML Version

150
L’histoire de la Rédemption
tés en place de ce qu’ils voyaient. Nul ne comprenait ce que signifiait
cette démonstration. Certains tournaient en ridicule l’idée que la
ville puisse être prise de cette manière ; d’autres étaient remplis de
crainte en voyant la beauté éclatante du coffre sacré et l’attitude
digne et solennelle des prêtres et de l’armée d’Israël qui les suivait,
Josué en tête. Ces habitants de Jéricho se souvenaient que quarante
ans auparavant, la mer des Roseaux (mer Rouge) s’était ouverte de-
vant les Hébreux, et qu’un passage avait été frayé pour eux à travers
le Jourdain. Ceux-là étaient bien trop effrayés pour se laisser aller
à la plaisanterie. Quoi qu’il en soit, on veilla à ce que les portes
de la ville soient bien fermées et des soldats puissamment armés
montèrent la garde auprès de chacune d’elle.
Six jours de suite, l’armée d’Israël fit le tour de la ville. Le sep-
tième jour, elle en fit sept fois le tour. Comme d’habitude, le peuple
avait reçu l’ordre de garder le silence. On ne devait entendre que le
son des trompettes. Les Israélites devaient prêter l’oreille : dès que
les trompettes feraient entendre un son plus prolongé qu’auparavant,
tous devaient pousser un grand cri ; alors, le Seigneur livrerait la
ville entre leurs mains. “Le septième jour, ils se levèrent à l’aurore
et firent sept fois le tour de la ville, de la même manière. C’est le
seul jour où ils en firent sept fois le tour. La septième fois, quand les
prêtres eurent sonné de la tompette, Josué dit au peuple : Poussez
[182]
le cri de guerre ! Le Seigneur vous a livré la ville !”
Josué 6 :15, 16
.
“On sonna de la trompette ; dès que le peuple l’entendit, il poussa un
formidable cri de guerre et les murailles s’écroulèrent. Aussitôt, les
Israélites montèrent à l’assaut de la ville, chacun droit devant soi, et
ils s’en emparèrent”
Josué 6 :20
.
Dieu voulait montrer par là aux Hébreux que la conquête du
pays de Canaan ne devait pas leur être attribuée. C’est le chef de
l’armée du Seigneur qui conquit Jéricho, car lui et ses anges avaient
engagé le combat. Le Christ lui-même était à la tête des armées du
ciel pour détruire les murailles de la ville et frayer ainsi la voie à
Josué et à l’armée d’Israël. Par ce merveilleux prodige, l’Eternel
ne fit pas seulement grandir la foi des Israélites dans la puissance
divine pour vaincre leurs ennemis ; il condamnait aussi l’incrédulité
dont ils avaient fait preuve auparavant.
Les habitants de Jéricho avaient défié l’armée d’Israël et le Dieu
du ciel. Ils avaient été inquiets de voir la multitude des Hébreux