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L’histoire de la Rédemption
croyaient-ils, contenait toute la force des Hébreux. Par conséquent,
ils se sentaient en sécurité, et n’avaient plus à redouter l’armée d’Is-
raël. Mais tandis qu’ils se réjouissaient de leur victoire, on entendait
des plaintes dans le pays, que l’on attribua en fin de compte à l’arche
du Seigneur. Effrayés, les Philistins la déplacèrent d’un endroit à
l’autre ; mais partout où on la déposait, elle semait la destruction
sur son passage, si bien qu’on ne savait plus ce qu’il fallait en faire.
Quant au coffre sacré, il était protégé de tout danger par les anges.
Les Philistins n’osaient pas en soulever le couvercle ; leur dieu Da-
gon avait subi un tel sort qu’ils n’osaient même pas toucher l’arche,
ni même s’en approcher. Ils firent appel à leurs prêtres et à leurs
devins et leur demandèrent ce qu’il fallait faire du coffre sacré. En
réponse, ils leur conseillèrent de le renvoyer au peuple auquel il
appartenait, sans oublier d’y joindre une offrande pour le péché. Si
le Dieu des Hébreux voulait bien accepter cette offrande, ils seraient
soulagés du fléau dont ils étaient atteints. Ils devaient comprendre
que la main de l’Eternel les avait frappés parce que l’arche dont ils
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s’étaient emparés était la propriété exclusive d’Israël.
Le coffre sacré renvoyé en Israël
Certains n’approuvaient pas cette solution : à leurs yeux, il était
par trop humiliant de restituer l’arche, et ils estimaient que nul
d’entre eux ne devait risquer sa vie en ramenant aux Israélites une
chose qui avait causé tant de malheurs parmi les Philistins. Quoi
qu’il en soit, leurs conseillers exhortèrent le peuple à ne pas endurcir
son cœur, comme l’avaient fait les Egyptiens et le Pharaon, ce qui
aurait attiré sur eux de plus grands fléaux. Tandis que les Philistins
redoutaient encore de devoir ramener le coffre sacré, les prêtres et les
devins leur dirent : “Maintenant construisez un char neuf et prenez
deux vaches qui allaitent leurs veaux à l’étable et n’ont jamais porté
le joug. Vous les attellerez au char, mais vous ramènerez leurs veaux
à l’étable. Vous prendrez le coffre du Seigneur et le déposerez sur le
char ; vous placerez dans une caissette, à côté du coffre, les objets
d’or que vous offrez à Dieu, à titre de compensation. Ensuite vous
laisserez partir le char. Et vous verrez : si les vaches prennent le
chemin du pays d’Israël, en direction de Bet-Chémech, cela veut
dire que c’est bien le Dieu d’Israël qui nous a fait tout ce mal ; si