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Abraham et la postérité promise
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naîtraient les nombreuses nations promises. Le patriarche s’écria,
dans un élan d’affection pour ce fils : “Pourvu qu’Ismaël vive et que
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tu t’intéresses à lui, je n’en demande pas plus”
Genèse 17 :18
.
Cependant, la promesse fut rappelée de manière formelle à Abra-
ham : “Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils ; et tu l’ap-
pelleras du nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme
une alliance perpétuelle”
Genèse 17 :19
, Segond. Des anges furent
envoyés une deuxième fois auprès d’Abraham, tandis qu’ils se ren-
daient à Sodome pour détruire cette ville, et ils rappelèrent de façon
plus précise encore la promesse selon laquelle Sara aurait un fils.
Le fils promis
La naissance d’Isaac, qui remplit de joie Abraham et Sara, rendit
Agar profondément jalouse. Ismaël avait appris par sa mère qu’il
serait particulièrement béni de Dieu, en tant que fils d’Abraham, et
qu’il deviendrait l’héritier promis. Ismaël partagea les sentiments de
sa mère et fut irrité de voir la joie manifestée lors de la naissance
d’Isaac. Il le méprisa, car il crut qu’on lui préférait Isaac. En voyant
les sentiments qu’Ismaël manifestait à l’égard de son fils Isaac, Sara
fut douloureusement affectée. Elle fit part à Abraham de l’attitude
méprisante d’Ismaël à son égard et à l’égard d’Isaac, et lui dit :
“Chasse cette esclave et son fils. Celui-ci ne doit pas hériter avec
mon fils Isaac”
Genèse 21 :10
.
Le patriarche fut profondément affligé par cette demande. Après
tout, Ismaël était son fils ; il l’aimait. Comment pourrait-il s’en sépa-
rer ? Totalement désemparé, il implora l’aide de Dieu. Et le Seigneur
lui dit, par l’intermédiaire de ses anges, d’accéder à la demande de
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Sara, sa femme, et de ne pas permettre que ses sentiments pour son
fils ou pour Agar l’en empêchent. C’était du reste le seul moyen de
rétablir l’harmonie et le bonheur dans sa famille. L’ange ajoutait
une promesse réconfortante : bien que séparé de la maison de son
père, Ismaël ne mourrait pas et ne serait pas abandonné de Dieu ; il
serait protégé parce qu’il était fils d’Abraham, et il deviendrait le
père d’une grande nation.
Abraham fit preuve de grandeur d’âme et de bienveillance lors-
qu’il intercéda avec ardeur en faveur des habitants de Sodome. Son
caractère fort souffrit beaucoup. Il fut accablé de tristesse et ses sen-