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Chapitre 41 — La crise de la Galilée
Ce chapitre est basé sur
Jean 6 :22-71
.
Lorsque le Christ empêcha le peuple de le déclarer roi, il savait
que sa vie était arrivée à un tournant. Des foules qui désiraient le
placer sur un trône ce jour-là se détourneraient de lui le lendemain.
Déçues dans leurs ambitions égoïstes, leur amour ferait place à la
haine, la louange à la malédiction. Quoiqu’il sût tout ceci, il ne fit
rien pour éviter la crise. Même au début il n’avait pas laissé espérer à
ses disciples des avantages temporels. A quelqu’un qui avait exprimé
le désir de devenir son disciple il avait dit : “Les renards ont des
tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme
n’a pas où reposer sa tête
” Si elles avaient pu avoir en même
temps le monde et le Christ, des multitudes lui eussent offert leur
serment d’allégeance : un tel service était inacceptable. Parmi ceux
qui le suivaient alors, plusieurs avaient été attirés par l’espoir d’un
royaume terrestre. Il fallait les détromper. L’enseignement spirituel
profond que recelait le miracle des pains n’avait pas été compris. Il
convenait de l’expliquer. Cette nouvelle révélation allait constituer
une nouvelle mise à l’épreuve.
Le miracle des pains fut divulgué auprès et au loin, de sorte que
de bon matin, le lendemain, on se rassembla à Bethsaïda pour voir
Jésus. On accourait en grand nombre par terre et par mer. Ceux qui
l’avaient quitté la veille au soir revenaient dans l’espoir de le retrou-
ver là ; car il n’y avait pas eu de barque lui permettant de traverser
le lac. Frustrés dans leur attente, plusieurs revinrent à Capernaüm,
toujours à sa recherche.
Entre temps il était arrivé à Génézareth, après une absence d’un
jour seulement. Dès que l’on apprit qu’il avait abordé, les gens
“parcoururent toute la région et se mirent à apporter des malades sur
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des grabats, partout où l’on apprenait qu’il était
1.
Matthieu 8 :20
.
2.
Marc 6 :55
.
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