Page 113 - Levez vos yeux en haut (1982)

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La moisson de la croix, 6 avril
En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup
de fruit.
Jean 12 :24
.
En cette époque, nous constatons à quel point il est nécessaire de conduire les hommes au Christ. Ceci les attire les uns vers les autres
dans cette confiance, cet amour, cette unité que le Christ demanda à son Père dans sa dernière prière avec ses disciples et pour eux. Cette unité
était essentielle à leur croissance spirituelle. Ce monde est un champ de bataille où les forces du bien et du mal s’affrontent constamment.
A l’époque où l’œuvre du Christ avait la seule apparence de la plus cruelle défaite, quand pour les disciples sa cause semblait sans espoir,
certains Grecs s’approchèrent d’eux et dirent : “Nous voudrions voir Jésus.”
Jean 12 :21
. Cette requête montra au Christ, qui se tenait alors à
l’ombre de la croix, que l’offrande sacrificielle qu’il ferait de lui-même unirait tous ceux qui croiraient en lui en une parfaite harmonie avec
Dieu. En faisant cette expiation pour les péchés de l’homme, le Christ amènerait son royaume à la perfection et l’étendrait dans le monde
entier. Il ferait œuvre de restauration. Son Esprit régnerait partout.
Personne, parmi le peuple, pas même les disciples, ne comprenait la nature du royaume de Jésus-Christ. Ils semblaient incapables de
croire que Jésus ne s’assiérait pas sur le trône de David, qu’il ne prendrait pas le sceptre, qu’il ne régnerait pas en prince temporel à Jérusalem,
resplendissant de gloire en présence de ses anciens.
Le Christ entendit l’exclamation ardente, affamée : “Nous voudrions voir Jésus.” Ces Grecs représentaient les nations, les tribus et les
peuples qui s’éveilleraient à leur grand besoin d’une puissance transcendante et supérieure à tout pouvoir limité. Pendant un moment, le
Christ considéra l’avenir, et il entendit des voix proclamant à toutes les extrémités du monde : “Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du
monde.”
Jean 1 :29
. Cette anticipation, la consommation de ses espoirs, est exprimée par ces mots : “L’heure est venue où le Fils de l’homme
doit être glorifié.”
Jean 12 :23
. Mais les circonstances dans lesquelles cette glorification devait prendre place n’étaient jamais absentes de la
pensée du Christ. Ce n’est que par sa mort que le monde pourrait être sauvé. Comme le grain de blé, le Fils de l’homme devait être jeté à
terre, mourir, être enterré, dérobé à la vue ; mais il devait ressusciter !
Cette leçon du grain de blé est répétée à chaque moisson. Ceux qui travaillent la terre ont constamment devant eux l’illustration des
paroles du Christ. La graine enfouie dans la terre produit beaucoup de fruit, et à leur tour, les graines de ce fruit sont plantées. C’est ainsi que
la moisson se multiplie. La moisson de la croix du Calvaire amassera des fruits pour la vie éternelle. La contemplation de cette vérité sera la
gloire de ceux qui vivront dans les âges éternels. Le Christ relie cette leçon à l’esprit de sacrifice dont nous devons faire preuve. —
Manuscrit
33, 1897, p.1 (6 avril 1897)
, “Nous voudrions voir Jésus”.
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