Page 114 - Levez vos yeux en haut (1982)

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Voir l’invisible, 7 avril
C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon ; il préféra être maltraité avec le peuple de
Dieu plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché ; ... car il avait les yeux fixés sur la rémunération.
Hébreux 11 :24-26
.
Pensez à la vie de Moïse. Quelle résistance et quelle patience caractérisèrent sa vie ! Paul, dans son épître aux Hébreux, dit : “Il se montra
ferme, comme voyant celui qui est invisible.”
Hébreux 11 :27
. Ce caractère de Moïse ne signifie pas simplement une résistance passive
au mal, mais la persévérance dans une ligne de conduite inébranlable et uniforme. Il avait les regards fixés sur Dieu, et le Seigneur était
constamment à ses côtés pour l’aider.
Moïse avait un sentiment très profond de la présence de Dieu. Il vit Dieu. Non seulement il perçut à travers les âges un Christ qui serait
révélé, mais il vit le Christ d’une manière particulière, accompagnant les enfants d’Israël au cours de leurs pérégrinations. Dieu était réel
pour lui, présent dans ses pensées. Appelé à faire face au danger, à supporter les insultes, et à demeurer incompris pour l’amour du Christ, il
supporta tout avec constance, sans se venger.
Moïse croyait en Dieu comme en celui dont il avait besoin, et celui qui le secourrait parce que cette aide lui était indispensable. Dieu était
pour lui un secours qui ne manque jamais dans la détresse. Nous n’avons que trop d’une foi morte, nominale, et nous ne possédons pas une
confiance réelle, une confiance persévérante. Dieu était pour Moïse le rémunérateur de ceux qui le cherchent. Il avait du respect pour la
rémunération. C’est là un autre aspect de la foi que nous pouvons étudier, et si elle est incorporée aux expériences de la vie, elle permettra à
tous ceux qui aiment et craignent Dieu de supporter les épreuves. Dieu récompensera l’homme fidèle et obéissant. Moïse était rempli de
confiance en Dieu, parce qu’il s’était emparé de lui par la foi. Il avait besoin de l’aide de Dieu, et il priait pour cette aide, et il croyait qu’il la
recevrait ; il incorpora à sa vie de tous les jours la pensée que Dieu prenait soin de lui. Il croyait que Dieu s’occupait de sa vie personnelle. Il
savait que Dieu lui avait confié une tâche particulière, et il la mènerait au succès dans la mesure de ses possibilités. Mais il savait qu’il n’en
était pas capable sans l’aide de Dieu, car il avait à s’occuper d’un peuple pervers. La présence de Dieu, il en était persuadé, était suffisante
pour lui faire surmonter les situations les plus éprouvantes qu’un homme puisse avoir à affronter. Il pouvait voir et reconnaître l’Eternel dans
chaque détail de sa vie, et se sentir sous les regards d’un Dieu à qui rien n’échappe, qui évalue les mobiles, qui pèse les cœurs. Il regardait à
Dieu et croyait en lui, en sa force pour l’aider à vaincre toutes sortes de tentations sans se laisser corrompre. ... C’est la foi dont nous avons
besoin, la foi qui résistera à l’épreuve. — Lettre 42, 7 avril 1886, à “Frère Ramsey”.
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