Page 226 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Chapitre 30 — La loi et l’Evangile
En rejetant le Christ, les Juifs ont rejeté le fondement de leur
foi. D’autre part, le monde chrétien qui aujourd’hui se réclame de
la foi au Christ tout en rejetant la loi de Dieu, commet une erreur
semblable à celle de ces Juifs égarés. Ceux qui déclarent s’en tenir
au Christ et placer en lui leur espoir, mais qui en même temps jettent
le mépris sur la loi morale et sur les prophéties, ne se trouvent pas
en meilleure posture que les Juifs incrédules. Ils ne peuvent inviter
les pécheurs à la repentance d’une manière intelligente, incapables
qu’ils sont d’expliquer de quoi il faut se repentir. Le pécheur qu’on
exhorte à renoncer à ses péchés a le droit de demander : Qu’est-ce
que le péché ? Ceux qui respectent la loi de Dieu peuvent répondre :
Le péché est la transgression de la loi. Ceci est confirmé par la
déclaration de Paul : Sans la loi je n’aurais pas connu le péché.
Ceux-là seuls qui se reconnaissent liés par les exigences de la
loi morale peuvent expliquer la nature de l’expiation. Le Christ est
venu en qualité de médiateur entre Dieu et l’homme, pour réaliser
l’union de celui-ci avec Dieu en l’amenant à obéir à sa loi. La loi
est impuissante à pardonner au transgresseur. Jésus seul peut payer
la dette du pécheur. Mais le pécheur repentant dont Jésus a payé la
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dette n’est pas autorisé à continuer de transgresser la loi de Dieu ; il
doit désormais vivre en obéissant à la loi.
Si la loi de Dieu n’avait pas existé avant la création de l’homme,
Adam n’aurait pu pécher. Les principes de la loi n’ont pas été chan-
gés à la suite de la transgression d’Adam; ils furent seulement
formulés de manière à répondre aux besoins de l’homme déchu. Le
Christ, en accord avec son Père, a institué le système des sacrifices ;
la mort qui aurait dû frapper immédiatement le coupable était trans-
férée à la victime qui préfigurait la grande et parfaite offrande du
Fils de Dieu.
Les péchés du peuple étaient transférés en figure au sacrificateur
officiant, médiateur en faveur du peuple. Il n’était pas donné au
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Article paru dans
The Signs of the Times, 14 mars 1878
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