Page 252 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Chapitre 36 — Pas de caste auprès du Christ
L’ange du ciel occupant le rang le plus élevé n’aurait pu payer la
rançon d’une seule âme perdue. Chérubins et séraphins ne possèdent
que la gloire dont le Créateur les a dotés en tant que créatures ; la
réconciliation de l’homme avec Dieu pouvait être accomplie unique-
ment par un médiateur égal à Dieu, doué d’attributs qui le rendraient
digne de plaider en faveur de l’homme auprès du Dieu infini, tout
en représentant Dieu auprès d’un monde déchu. Celui qui voulait
devenir le substitut et le garant de l’homme devait assumer la nature
humaine, pour être rattaché par un lien intime à la famille humaine
qu’il voulait représenter ; d’autre part, en tant qu’ambassadeur de
Dieu, il fallait qu’il participât de la nature divine, qu’il fût rattaché
à l’Infini : il pourrait ainsi manifester Dieu au monde, et servir de
médiateur entre Dieu et l’homme.
Ces conditions n’ont été réalisées qu’en Christ. Revêtant l’hu-
manité par-dessus sa divinité, il vint sur la terre sous les noms de
Fils de l’homme et de Fils de Dieu. Il était le garant de l’homme,
l’ambassadeur de Dieu, — le garant de l’homme afin de satisfaire
les exigences de la loi par sa justice, le représentant de Dieu afin de
révéler son caractère à une race déchue.
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Le Rédempteur du monde possédait le pouvoir d’attirer les
hommes à lui, d’apaiser leurs craintes, de dissiper leur tristesse,
de leur inspirer espoir et courage, de les rendre capables de croire
que Dieu est disposé à les recevoir à travers les mérites du divin
Substitut. Objets de l’amour divin, nous devrions être toujours re-
connaissants d’avoir un médiateur, un avocat, un intercesseur dans
les cours célestes, qui plaide en notre faveur devant le Père.
Nous sommes en possession de tout ce que nous pouvons sou-
haiter pour nous inspirer foi et confiance en Dieu. Quand un roi
terrestre voulait donner à ses sujets le meilleur gage de sa véracité, il
livrait son fils comme ôtage, dont la libération devait suivre l’accom-
plissement de la promesse ; voyez quel gage de sa fidélité le Père
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Article paru dans
The Review and Herald, 22 décembre 1891
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