Page 262 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Chapitre 38 — La tentation du Christ
Dans le triste désert où le Christ essuya les tentations de Satan,
il ne se trouvait pas dans une position aussi favorable qu’Adam
lorsqu’il fut tenté en Eden. Le Fils de Dieu s’humilia et prit la nature
humaine alors que notre race avait erré à l’aventure, loin de l’Eden,
pendant quatre mille ans, et avait perdu sa pureté et sa droiture
originelles. Le péché avait laissé son horrible marque sur la race,
des siècles durant ; une dégénérescence physique, mentale, morale
prévalait partout au sein de l’humanité.
Adam n’était pas entaché de péché quand il fut assailli par le
tentateur en Eden. Il se tenait devant Dieu dans la force de sa per-
fection. Tous les organes et toutes les facultés de son être étaient
également développés et harmonieusement équilibrés.
Au désert de la tentation, le Christ prenait la place d’Adam pour
subir l’épreuve où celui-ci avait succombé. Ici le Christ a remporté la
victoire à l’avantage du pécheur quatre mille ans après qu’Adam eut
tourné le dos à la lumière de son foyer. Eloignée de la présence de
Dieu, la famille humaine s’était écartée, de génération en génération,
de la pureté originelle, de la sagesse, de la connaissance qu’Adam
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avait possédées en Eden. Le Christ porta les péchés et les infirmités
de la race tels qu’ils existaient au moment où il vint sur la terre pour
aider l’homme. Pour le salut de cette race, chargé des faiblesses de
l’humanité déchue, il devait subir les tentations de Satan sur tous les
points où l’homme peut être attaqué.
Adam était entouré de tout ce que son cœur pouvait désirer. Il
y avait de quoi suffire à tous ses besoins. Point de péché, aucun
signe de dépérissement dans cet Eden glorieux. Les anges de Dieu
conversaient librement et avec amour avec le saint couple. D’heureux
oiseaux gazouillaient gaiement en l’honneur de leur Créateur. Des
bêtes paisibles et inoffensives jouaient autour d’Adam et d’Eve, et
obéissaient à leur commandement. Adam, dans la perfection de sa
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Article paru dans
The Review and Herald, 28 juillet 1874
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