Page 266 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Chapitre 39 — Première tentation du Christ
Le Christ est entré dans le monde en qualité de destructeur de
Satan et de Rédempteur des captifs retenus sous son pouvoir. Il
voulait, par une vie victorieuse, laisser un exemple à suivre pour
que l’homme triomphe des tentations de Satan. Le Christ changea
de visage dès son entrée dans le désert de la tentation. La gloire
et la splendeur émanant du trône de Dieu, qui avaient éclairé son
aspect quand le ciel s’était ouvert devant lui et que la voix du Père
l’avait reconnu comme le Fils en qui il avait mis son plaisir, s’étaient
évanouies. Le poids des péchés du monde pesait sur son âme, son
visage exprimait une douleur indicible, une angoisse intense, telle
qu’aucun être humain n’a jamais ressentie. La vague de malheur
qui avait déferlé sur le monde l’oppressait. Il mesurait la force de
l’appétit déchaîné et des passions impures qui dominaient le monde,
qui avaient amené sur l’homme des souffrances inexprimables. De
plus en plus on s’était livré sans fin aux appétits, d’une génération
à l’autre, depuis la transgression d’Adam, et la race s’en trouvait
si affaiblie qu’il lui était impossible de remporter la victoire par
ses propres forces. Pour le bien de la race le Christ devait vaincre
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l’appétit, résistant sur ce point à la plus forte épreuve. Il devait fouler
seul le sentier de la tentation, sans que personne ne pût l’aider, le
réconforter ou le soutenir. Il devait se battre avec les puissances des
ténèbres.
Dès lors que l’homme ne pouvait, par la force humaine, résister
aux puissantes tentations de Satan, Jésus s’offrit volontairement pour
entreprendre cette œuvre, en se chargeant du fardeau de l’homme,
et pour vaincre à sa place le pouvoir de l’appétit. Pour le bien de
l’homme il doit faire preuve d’abnégation et de persévérance, d’une
fermeté dans les principes, qui sont essentiels pour résister aux affres
de la faim. Il doit montrer un pouvoir victorieux de l’appétit plus
fort que la faim, plus fort même que la mort.
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Article paru dans
The Review and Herald, 4 et 18 août 1874
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