Page 275 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Chapitre 40 — Seconde tentation du Christ
Satan échoua dans sa tentative pour vaincre le Christ sur le terrain
de l’appétit ; ici au désert le Christ remporta sur ce point une victoire
en faveur de la race humaine, offrant ainsi la possibilité à l’homme,
dans l’avenir, de vaincre pour son propre compte la puissance de
l’appétit en son nom. Satan n’était pas disposé à cesser ses efforts
avant d’avoir essayé tous ses moyens pour vaincre le Rédempteur
du monde. Il savait que tout était en jeu, qu’il s’agissait de savoir si
lui ou le Christ sortirait vainqueur de la lutte. Pour impressionner le
Christ par sa force supérieure, il le mena à Jérusalem et le fit monter
sur le faîte du temple, et il poursuivit là son œuvre tentatrice.
Une fois de plus il sollicita du Christ une preuve de sa filialité
divine : se jeter du haut de ce pinacle, où il l’avait placé. En se
jetant en bas du temple, le Christ devait montrer qu’il avait pleine
confiance en la sollicitude de son Père qui pouvait le garder. Lors de
sa première tentation, sur le terrain de l’appétit, Satan avait essayé
d’insinuer des doutes dans le cœur du Christ au sujet de l’amour
et de la sollicitude de Dieu, lui représentant son environnement et
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sa faim comme autant de preuves que Dieu ne se souciait pas de
lui. Mais cela ne lui réussit pas. Il tenta alors de profiter de la foi et
de la parfaite confiance manifestées par le Christ à l’égard de son
Père céleste pour le pousser à la présomption. “Si tu es Fils de Dieu,
jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges
à ton sujet ; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied
ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne
tenteras point le Seigneur, ton Dieu.”
Matthieu 4 :6, 7
.
Le péché de la présomption
Le péché de la présomption gît tout près de la vertu de la foi
parfaite et de la confiance en Dieu. Satan se flattait de pouvoir
profiter de l’humanité du Christ pour l’induire à franchir la ligne de
* .
Article paru dans
The Review and Herald, 18 août et 1
er
septembre 1874
.
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