Page 284 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Chapitre 42 — La révélation de Dieu
“Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait
briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connais-
sance de la gloire de Dieu sur la face de Christ.”
2 Corinthiens
4 :6
.
Avant la chute, aucun nuage n’obscurcissait l’esprit de nos pre-
miers parents pour leur ôter la perception du caractère de Dieu. Leur
être était parfaitement conforme à la volonté de Dieu. Pour tout
vêtement, une belle lumière, une lumière divine. Le Seigneur visitait
le saint couple et l’instruisait par les œuvres de ses mains. La nature
était leur livre de texte. L’existence de Dieu s’affirmait dans le jardin
d’Eden par les objets de la nature qui les entouraient. Chaque arbre
du jardin avait son langage. Les choses invisibles de Dieu étaient
visibles, à savoir sa puissance éternelle et sa Déité, les choses créées
les faisant comprendre.
S’il est vrai que Dieu pouvait être reconnu dans la nature, il ne
faudrait pas en conclure qu’après la chute Adam et ses descendants
aient pu obtenir une parfaite connaissance de Dieu par le monde
naturel. Dans son état d’innocence, l’homme pouvait recevoir les
leçons de la nature ; mais la transgression a jeté une flétrissure sur la
nature et s’est interposée entre elle et Dieu. Adam et Eve eussent pu
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connaître et comprendre Dieu s’ils n’avaient jamais désobéi à leur
Créateur, s’ils étaient restés sur le sentier de la parfaite rectitude.
Mais quand ils eurent prêté l’oreille au tentateur et péché contre
Dieu, la lumière d’innocence céleste qui leur servait de vêtement
s’éloigna d’eux et fut remplacée par de sombres robes d’ignorance
touchant Dieu. La lumière brillante et parfaite qui les avait envelop-
pés jusqu’alors avait éclairé tout ce dont ils s’approchaient ; privés
de cette lumière céleste, les descendants d’Adam n’ont plus été
capables de discerner les traces de Dieu dans ses œuvres créées.
Les choses que nous voyons aujourd’hui dans la nature ne nous
donnent qu’une faible idée de ce qu’étaient la beauté et la gloire
* .
Article paru dans
The Review and Herald, 8 novembre 1898
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