Page 319 - Messages choisis volume 1 (2002)

Basic HTML Version

Chapitre 49 — Se livrer et confesser
Pour nous repentir de nos péchés il n’est pas nécessaire de nous
enfermer dans une cellule, comme l’a fait Luther, et nous imposer
des pénitences destinées à expier nos péchés, comme si l’on pouvait
par là gagner la faveur divine. La question a été posée : “Donnerai-je
pour mes transgressions mon premier-né, pour le péché de mon âme
le fruit de mes entrailles ? — On t’a fait connaître, ô homme, ce qui
est bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la
justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement
avec ton Dieu.”
Michée 6 :7, 8
. Le psalmiste a dit : “O Dieu ! tu ne
dédaignes pas un cœur brisé et contrit.”
Psaumes 51 :19
. Jean écrit :
“Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les
pardonner.”
1 Jean 1 :9
. L’unique raison pour laquelle nos péchés ne
nous ont pas été remis, c’est que nous n’avons pas reconnu, devant
Celui que nous avons blessé par nos transgressions, percé par nos
péchés, que nous sommes fautifs, tributaires de sa miséricorde. Une
confession jaillissant du plus profond de l’âme trouvera son chemin
jusqu’au cœur de l’infinie pitié, car le Seigneur se tient tout près de
celui qui a le cœur brisé ; il sauve celui qui a l’esprit contrit.
[384]
Quelle erreur ne commettent pas ceux qui s’imaginent que la
confession du péché amène un amoindrissement de leur dignité et
nuit à leur influence sur leurs semblables ! Il en est qui s’attachent
à cette fausse idée ; aussi, tout en étant conscients de leurs fautes,
ils négligent de les confesser, de réparer les torts qu’ils ont fait à
d’autres personnes ; de cette manière ils empoisonnent leur vie et
assombrissent celle des autres. Confesser vos péchés ne nuira pas à
votre dignité. Fi de cette fausse dignité ! Laissez-vous choir sur le
Roc ; vous serez brisés et le Christ vous conférera une vraie et céleste
dignité. Que personne ne soit empêché de confesser son péché par
l’orgueil, le respect de soi-même, ou la propre justice ; il pourra alors
se prévaloir de la promesse : “Celui qui cache ses transgressions
ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient
* .
Article paru dans
The Signs of the Times, 12 décembre 1892
.
315