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Chapitre 8 — Ce qu’il faut pour servir
Dieu désire que ceux qui travaillent avec lui dans sa vigne aient
pour les âmes un sentiment de sympathie, une pure affection. L’at-
mosphère d’un amour pareil à celui du Christ, entourant l’âme du
croyant, faisant de lui une odeur de vie qui produit la vie, permet à
Dieu de bénir ses efforts. Le christianisme n’élève pas de barrières,
mais il unit les hommes entre eux comme il les unit à Dieu.
Remarquez combien le Seigneur est tendre et compatissant dans
ses rapports avec ses créatures. Il aime l’enfant égaré et l’engage
à revenir à la maison. Le Père entoure de ses bras le fils repentant,
couvre ses haillons de ses propres vêtements, lui met un anneau au
doigt, comme un signe de sa dignité royale. Cependant, combien de
gens regardent l’enfant prodigue non seulement avec indifférence,
mais avec mépris. Comme le pharisien de la parabole, ils disent :
“O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste
des hommes.”
Luc 18 :11
. Mais comment pensez-vous que Dieu
vous considère, vous qui prétendez être ouvriers avec le Christ, alors
qu’une âme lutte contre le flot montant de la tentation et que vous
vous tenez à côté d’elle, tel le frère aîné de la parabole, inflexible,
entêté, égoïste ?
Comme nous communions peu avec le Christ en ce qui devrait
établir entre lui et nous le lien le plus fort : la compassion pour les
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âmes dépravées, coupables et souffrantes, mortes dans leurs offenses
et dans leurs péchés ! L’inhumanité de l’homme envers l’homme est
notre plus grand péché. Beaucoup prétendent représenter la justice
de Dieu alors qu’ils négligent de représenter sa tendresse et son
grand amour. Souvent, ceux envers lesquels ils se montrent sévères
sont sous la puissance de la tentation. Satan leur livre une lutte
acharnée et des paroles dures et désagréables les découragent et en
font une proie facile pour le tentateur...
Nous avons besoin d’éprouver plus de sympathie chrétienne ; il
nous en faudrait non seulement envers ceux qui nous paraissent irré-
prochables, mais encore envers les pauvres âmes qui souffrent et qui
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