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La responsabilité des ministres de l’Evangile
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son ministère en faveur des âmes. Lorsqu’il monta sur l’estrade, il
n’était pas seul. Il avait une grande œuvre à accomplir, mais il savait
que Dieu ne l’abandonnerait pas. Devant ses auditeurs, il exalta le
Sauveur et son amour incomparable ; il révéla réellement le Fils de
Dieu, et ce fut le début d’un réveil qui s’étendit à toutes les églises
environnantes.
Le temps est court
Nos pasteurs se consacreraient avec plus de ferveur à leur apos-
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tolat s’ils se rendaient compte de la rapidité avec laquelle arrive
pour les habitants de cette terre le moment de comparaître devant
le trône de Dieu. Bientôt chacun subira la dernière épreuve. Bientôt
la voix de la miséricorde ne se fera plus entendre ; encore un peu
de temps et cette invitation ne sera plus faite : “Si quelqu’un a soif,
qu’il vienne à moi, et qu’il boive !”
Jean 7 :37
. La bonne nouvelle
du salut s’adresse à tous les peuples de la terre. Puissent ses mes-
sagers travailler avec tant d’ardeur et d’harmonie que chacun les
reconnaisse comme des disciples de Jésus !
A propos du grand prêtre Aaron, il est écrit : “Lorsqu’il entrera
dans le sanctuaire, il portera sur son cœur les noms des fils d’Israël,
gravés sur le pectoral du jugement, pour en conserver toujours le
souvenir devant l’Eternel.”
Exode 28 :29
. Que cette image exprime
bien l’amour éternel de Jésus pour son Eglise ! Notre Souverain
Sacrificateur, préfiguré par Aaron, porte son peuple sur son cœur.
Ses serviteurs, ici-bas, ne doivent-ils pas avoir aussi cet amour, cette
compassion et cette sollicitude ?
Seule la puissance divine peut attendrir le cœur du pécheur et
l’amener, repentant, à Jésus. Aucun grand réformateur ou docteur,
ni Luther, ni Mélanchthon, ni Wesley, ni Whitefield, n’auraient pu,
par eux-mêmes, trouver le chemin des cœurs ou obtenir les résultats
qu’ils ont obtenus. C’est Dieu qui parlait par leur bouche. Ils sen-
taient l’influence d’une puissance supérieure et, inconsciemment, s’y
abandonnaient. Aujourd’hui encore, ceux qui, dans l’abnégation et
la confiance en Dieu, se consacrent au salut des âmes, sont assurés de
la collaboration divine et verront leurs efforts couronnés de succès.
Je me sens dans l’obligation de dire que le travail de beaucoup
de nos prédicateurs manque de vigueur. Dieu voudrait faire reposer