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La chambre du malade
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Soleil, aération, température
Pour donner au malade le plus de chances de guérir, il faut le
placer dans une grande chambre, gaie, claire, bien aérée. Qu’on
choisisse en tout cas la meilleure pièce de la maison, et si le logis
ne se prête pas à une aération suffisante, on fera l’impossible pour
qu’un courant d’air pur traverse jour et nuit la chambre du malade.
Autant que faire se peut, une température égale sera mainte-
nue. Pour cela, on consultera souvent le thermomètre, car ceux qui
soignent les malades, étant fréquemment privés de sommeil ou ré-
veillés la nuit pour s’occuper de leur patient sont frileux et ne sau-
raient juger de la température réelle de la chambre.
Le régime
Une partie importante de la tâche de l’infirmière consiste à
prendre soin de l’alimentation de son patient. Il ne faut pas laisser
celui-ci souffrir ou s’affaiblir par manque de nourriture, ni charger
à l’excès ses organes digestifs. Donnez-lui des aliments savoureux
et bien adaptés, en qualité et en quantité, à ses besoins. Pendant la
convalescence, alors que l’appétit revient et que les organes digestifs
n’ont pas recouvré toutes leurs forces, on risque de commettre de
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graves erreurs.
Les devoirs de l’entourage
Les infirmières et tous ceux qui ont accès à la chambre du ma-
lade doivent être gais, calmes et conserver leur sangfroid. Evitez
l’empressement maladroit et la confusion. Que les portes soient ou-
vertes ou fermées sans bruit, et que toute la maison soit tranquille.
En cas de fièvre, des soins spéciaux sont nécessaires au début et à
la fin des accès ; une surveillance constante est souvent de rigueur à
ces momentslà. L’ignorance, la négligence et les imprudences ont
causé la mort de beaucoup de malades qui auraient pu être guéris
s’ils avaient reçu les soins judicieux d’une infirmière intelligente.