Page 261 - Le Minist

Basic HTML Version

La mère de famille
257
du tact, de la sagesse, de l’abnégation. Mais rien d’extraordinaire ne
paraît résulter de ce qu’elle fait. Elle veille seulement à ce que tout
[318]
se passe normalement dans sa maison. Souvent, fatiguée et perplexe,
elle s’efforce de parler à ses enfants avec bonté, de les distraire, de
les rendre heureux, de guider leurs petits pieds dans le bon chemin.
Cependant, elle a l’impression de ne rien faire. Elle se trompe. Les
anges veillent sur la mère surmenée et notent les fardeaux qu’elle
porte, jour après jour. Il se peut que son nom soit ignoré du monde,
mais il est écrit dans le livre de vie de l’Agneau.
Les devoirs de la mère
Il est au ciel un Dieu dont la lumière et la gloire reposent sur
toute mère fidèle qui cherche à détourner du mal ses enfants. Au-
cune œuvre n’est plus importante que la sienne. Elle n’a pas, comme
l’artiste, à représenter la beauté sur une toile, ni comme le sculpteur,
à la ciseler dans le marbre. Elle n’a pas, comme l’écrivain, à expri-
mer une noble pensée en termes choisis, ni, comme le musicien, à
enfermer un beau sentiment dans une mélodie. Il lui appartient, avec
l’aide d’en haut, de forger une âme à l’image de la divinité.
Une mère qui comprend sa tâche la considère comme infiniment
précieuse. Elle s’efforce de présenter à ses enfants l’idéal le plus
élevé, à la fois dans son propre caractère et dans ses méthodes d’édu-
cation. Avec patience et avec courage, elle cherche à développer ses
facultés, afin de pouvoir accomplir l’œuvre qui lui est confiée. Sa
grande préoccupation est de connaître la volonté de Dieu en toutes
circonstances, aussi étudie-t-elle sa Parole avec diligence. Elle a les
regards fixés sur le Christ pour que sa vie, dans la multitude de ses
occupations, soit un reflet fidèle de la vie véritable qui est en lui.
[319]