Page 263 - Le Minist

Basic HTML Version

L’enfant
259
la nature et les organes du corps humain : leurs fonctions propres et
leur dépendance mutuelle. Qu’ils soient au courant des relations qui
existent entre les forces mentales et les forces physiques, ainsi que
des conditions requises pour le jeu normal de chacune d’elles. C’est
un péché que de vouloir fonder une famille sans cette préparation.
On ne recherche pas assez les causes de la mortalité, de la mala-
die et de la dégénérescence que l’on voit aujourd’hui, même dans les
pays les plus civilisés et les plus favorisés. La race humaine est en
décadence. Plus d’un tiers des enfants meurent en bas âge
; et ceux
qui atteignent l’âge adulte souffrent pour la plupart d’une maladie
quelconque. Bien peu parviennent aux limites de la vie humaine.
La plupart des maux qui nous apportent la misère et la mort
pourraient être évités, et l’initiative à cet égard appartient en grande
partie aux parents. Ce n’est pas un destin mystérieux qui enlève les
petits enfants ; Dieu ne désire pas leur mort. Ils sont donnés aux pa-
rents pour que ces derniers leur apprennent à se rendre utiles ici-bas
et les préparent pour le ciel. Si les pères et les mères faisaient tout
[321]
ce qu’ils peuvent pour transmettre à leurs enfants une hérédité irré-
prochable, puis s’efforçaient, par des soins appropriés, de remédier
aux conditions défavorables qui ont pu accompagner leur naissance,
on verrait un grand changement se produire dans le monde.
Soins aux nouveau-nés
Plus la vie d’un enfant est simple et paisible, plus elle est fa-
vorable à son développement physique et mental. En tout temps,
la mère devrait s’efforcer d’être calme et maîtresse d’elle-même.
Ses manières douces auront sur ses enfants, souvent très sensibles
aux excitations nerveuses, une influence apaisante d’un bienfait
inexprimable.
Le bébé a besoin de chaleur, mais c’est une grave erreur de le
garder dans une pièce surchauffée, pratiquement privée d’air pur.
L’habitude de lui couvrir le visage lorsqu’il dort est préjudiciable,
car elle l’empêche de respirer librement. Il doit être préservé de tout
ce qui affaiblit ou intoxique son organisme. On veillera à ce que tout
* .
Cette déclaration concernant la mortalité infantile était correcte lorsqu’elle fut
écrite en 1905. Cependant, la médecine et la puériculture modernes ont grandement réduit
le taux de mortalité des enfants. — Les editeurs.