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Une education d’un caractere pratique
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L’exercice salutaire de l’être entier donne une éducation large
et compréhensive. Chaque élève doit tous les jours consacrer une
partie de son temps à un travail actif. Ainsi se forment des habitudes
laborieuses, l’on apprend à compter sur soi-même, et l’on est protégé
contre bien des habitudes dégradantes qui sont, souvent, le résultat de
la paresse. Tout ceci s’accorde avec le principal objet de l’éducation,
car, en encourageant l’activité, la diligence et la pureté, nous sommes
en harmonie avec le Créateur.
Les bienfaits d’un travail utile
L’exercice que donne le jeu ou la gymnastique n’est pas le plus
salutaire. C’est bien de jouir de l’air pur et d’exercer ses muscles ;
mais si les mêmes forces étaient dépensées dans un travail utile, il
en résulterait un bienfait plus grand. On éprouverait un sentiment de
satisfaction ; car on aurait conscience de s’être rendu utile et d’avoir
fait son devoir.
Les élèves ne devraient pas quitter nos écoles avant d’avoir appris
à employer leurs capacités ; de cette manière, s’ils doivent dépendre
d’eux-mêmes, ils sauront se servir des connaissances qui sont indis-
pensables au succès. Un travail appliqué est tout aussi nécessaire
qu’une étude diligente. Les jeux ne sont pas indispensables. Dé-
penser ses forces physiques dans des amusements ne favorise pas
la formation d’un esprit bien équilibré. Si le temps consacré à des
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exercices physiques, où l’on se laisse facilement aller à des excès,
était employé au service du Christ, l’on jouirait de la bénédiction de
Dieu. Le travail physique uni à l’effort mental constitue une disci-
pline qui prépare à la vie pratique ; ce qu’il peut y avoir de dur dans
cette discipline est adouci quand l’on réfléchit que par ce moyen
on prépare mieux son intelligence et son corps en vue de l’œuvre
que Dieu assigne aux hommes. Plus un jeune homme est apte à
l’accomplissement des devoirs pratiques, plus il aura de plaisir en se
rendant utile à d’autres, jour après jour. Une intelligence qui s’est
habituée à jouir d’un travail utile s’épanouit ; par l’entraînement et la
discipline elle augmente ses aptitudes ; elle acquiert la connaissance
indispensable pour que celui qui la possède exerce sur d’autres une
action bienfaisante.