Page 70 - Premiers Ecrits (1970)

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Au petit troupeau
Chers freres : Le 26 janvier 1850, le Seigneur m’a donné une
vision que je vais vous relater. J’ai vu que certains enfants de Dieu
sont inconséquents et endormis, ou seulement à demi-éveillés. Ils
ne comprennent pas l’importance des temps où nous vivons, que
l’homme chargé du “balai”
est arrivé et que quelques-uns risquent
d’être balayés. Je suppliai Jésus de les épargner quelque temps
encore et de leur faire comprendre le terrible danger qu’ils courent,
afin qu’ils puissent se préparer avant qu’il ne soit pour toujours
trop tard. L’ange me dit : “La destruction vient comme un violent
ouragan.” Je demandai à l’ange d’avoir pitié de ceux qui aiment ce
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monde, qui sont attachés à leurs biens, ne voulant pas s’en séparer
en les sacrifiant pour envoyer des messagers chargés de nourrir les
brebis affamées qui périssent faute de nourriture spirituelle.
Lorsque j’ai vu de pauvres âmes qui se mouraient parce qu’elles
ne connaissaient pas la vérité présente, et que quelques-uns de ceux
qui prétendaient y croire les laissaient périr en retenant les moyens
nécessaires pour leur communiquer la Parole de Dieu, j’en fus très
peinée, et je demandai à l’ange de m’épargner ce spectacle. J’ai vu
que lorsque la cause de Dieu exigeait que l’on sacrifie ses biens
pour la faire progresser, comme Jésus le demanda au jeune homme
riche (
Matthieu 19 :16-22
), certains s’en allaient tout tristes. Ils ne
se doutaient pas que, bientôt, leurs richesses leur seraient enlevées,
et que ce serait trop tard pour en faire le sacrifice, afin de s’assurer
un trésor dans le ciel.
Je vis ensuite le glorieux Rédempteur, beau, adorable. Il quitta
le royaume de gloire pour venir ici-bas, afin de donner sa vie pré-
cieuse, lui juste pour des injustes. Il supporta les moqueries, subit
la flagellation, fut couronné d’épines et sua des grumeaux de sang
au jardin des Oliviers, alors qu’il était chargé des péchés du monde.
L’ange me demanda : “Pourquoi ?” Oh ! je voyais et je savais que
1.
Voir le songe de William Miller, page 82.
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