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Les Paraboles de Jésus
propriété de Dieu, et il désire retrouver ce qu’il a perdu. “Comme
un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis
éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai
de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de
l’obscurité
, déclare-t-il.
Dans la parabole, le berger part à la recherche d’une seule brebis,
le plus petit nombre que l’on puisse énoncer ; cela prouve que s’il
n’y avait eu sur la terre qu’une seule âme à sauver, Jésus serait mort
pour elle.
La brebis qui s’est égarée est la plus malheureuse de toutes les
créatures. Le berger doit partir à sa recherche, car elle ne saurait
rentrer toute seule à la bergerie. Il en est ainsi de celui qui s’est
éloigné de Dieu ; il est aussi misérable que la brebis perdue, car sans
le secours de l’amour divin, jamais il ne pourrait revenir à Dieu.
Le berger qui découvre l’absence d’une brebis ne se contente
pas de regarder nonchalamment son troupeau en disant : “Après
tout, il m’en reste encore quatre-vingt-dix-neuf, et ce serait trop
pénible d’aller à la recherche de celle qui manque à l’appel. Qu’elle
revienne, et je lui ouvrirai la porte du bercail.” Non, dès qu’il s’aper-
çoit qu’il manque une brebis, il est saisi d’angoisse et de tristesse ; il
se met à compter et à recompter son troupeau. Quand il est sûr de sa
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disparition, au lieu de s’endormir, il laisse les quatre-vingt-dix-neuf
bêtes dans la bergerie pour aller à la recherche de celle qui s’est
égarée. Plus la nuit est sombre et orageuse et plus les sentiers sont
dangereux, plus grande est la sollicitude du berger et plus actives
sont ses recherches. Il fait l’impossible jusqu’à ce qu’il ait trouvé sa
brebis égarée.
Quel soulagement n’éprouve-t-il pas quand il entend au loin
son bêlement plaintif ! Guidé par le son, il gravit les pentes les plus
escarpées ; il va jusqu’au bord du précipice, au péril de sa vie. Il
continue ses recherches tandis que les cris de plus en plus faibles de
la brebis lui font comprendre qu’elle va mourir. Enfin, ses efforts
sont couronnés de succès. La brebis perdue est retrouvée. Il ne
lui reproche pas de lui avoir causé tant de soucis et de fatigue. Il
ne la chasse pas devant lui avec un fouet. Il n’a même pas l’idée
de la conduire à la bergerie ; mais, dans sa joie, il la charge toute
5.
Ezéchiel 34 :12