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Les Paraboles de Jésus
Nous ne pouvons pas fuir cette responsabilité. Nos paroles, nos
actes, nos vêtements, notre comportement et même l’expression
de notre visage exercent une influence. De l’impression que nous
laissons ainsi autour de nous découlent des conséquences bonnes
ou mauvaises dont nul ne peut mesurer l’étendue. Toute impulsion
donnée est une semence qui produira sa récolte, c’est un anneau de
la chaîne des événements humains dont nous ignorons la longueur.
Si notre exemple permet à certains d’adopter de bons principes de
vie, nous leur communiquons la force de faire le bien. A leur tour, ils
exerceront la même action sur d’autres, et ainsi de suite. Des milliers
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d’âmes peuvent de cette manière être appelées à bénéficier de notre
influence inconsciente.
Jetez une pierre dans un lac : une vague se formera, puis une
autre, et le cercle ira en s’élargissant, jusqu’à ce qu’il atteigne le
rivage. Ainsi en est-il de notre influence. Sans que nous le sachions,
sans que nous puissions la diriger, elle continue son action pour le
bien ou pour le mal.
Le caractère est une puissance. Le témoignage silencieux d’une
existence consacrée, sincère et désintéressée possède un pouvoir
presque irrésistible. En manifestant dans notre vie le caractère du
Christ, nous travaillons avec lui au salut des âmes. Ce n’est que par
l’identification de notre vie avec la sienne que cette coopération est
possible. Plus étendue sera notre influence, plus nous pourrons faire
de bien. Quand ceux qui prétendent servir Dieu suivront l’exemple de
leur Maître, quand ils mettront chaque jour en œuvre les principes de
la loi, quand ils montreront par leurs actes qu’ils aiment le Seigneur
d’un amour suprême et leur prochain comme eux-mêmes, alors
l’Eglise aura la puissance de bouleverser le monde.
Mais nous ne devons pas perdre de vue que l’influence est aussi
une force pour le mal. C’est une chose terrible que de perdre son
âme, causer la perte de celle des autres est plus terrible encore.
Redoutable est l’idée que notre influence peut être une odeur de
mort, et pourtant c’est possible. Plusieurs de ceux qui prétendent se
rallier à Jésus-Christ ne font, en réalité, que s’en écarter. C’est la
raison pour laquelle l’Eglise est si faible. Beaucoup se laissent aller
facilement à la critique et à la censure. En exprimant la suspicion, la
jalousie et le mécontentement, ils deviennent eux-mêmes les agents
de Satan ; avant qu’ils s’en soient rendu compte, ils ont servi à la