Page 297 - Les Paraboles de J

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La récompense de la grâce
Les Juifs avaient presque complètement oublié la vérité relative à
la grâce divine. Les rabbins affirmaient que la faveur de Dieu devait
se gagner. Ils espéraient mériter par leurs œuvres la récompense
des justes. C’est la raison pour laquelle leur culte était empreint
d’esprit mercenaire. Même les disciples de Jésus ne s’étaient pas
tout à fait affranchis de cet esprit ; aussi le Christ saisissait-il toutes
les occasions pour leur montrer leur erreur. Au moment où il allait
prononcer la parabole des ouvriers, un incident se produisit qui lui
donna l’occasion de présenter la vérité.
Tandis qu’il cheminait, un jeune chef survint et s’inclina respec-
tueusement pour le saluer. “Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je
faire pour hériter la vie éternelle
?”
Le chef s’était adressé à lui simplement comme à un rabbin émi-
nent, sans discerner en lui le Fils de Dieu. Le Sauveur lui répondit :
“Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul.” Sur
quelle base me donnes-tu à moi ce qualificatif ? Dieu seul est bon.
Si tu me reconnais comme tel, tu dois aussi me recevoir comme son
Fils et son représentant. “Si tu veux entrer dans la vie, ajouta Jésus,
observe les commandements
” Le caractère du Tout-Puissant est
révélé dans sa loi. Il faut donc t’inspirer de ses principes dans tous
tes actes si tu veux être en harmonie avec lui.
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Le Christ n’amoindrit pas les exigences de la loi divine. En un
langage clair et précis, il montre que l’observation des commande-
ments est la condition de la vie éternelle. La même condition était
requise d’Adam avant son péché. Le Seigneur n’attend pas moins de
nous aujourd’hui que d’Adam au paradis terrestre ; il demande une
obéissance parfaite et une justice irréprochable. Les exigences de-
meurent sous l’alliance de grâce ce qu’elles étaient au jardin d’Eden :
l’observation de la loi de Dieu, qui est sainte, juste et bonne.
1.
Marc 10 :17
2.
Marc 10 :18
;
Matthieu 19 :17
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