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La crise finale
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Une scene de destruction
Un soir, me trouvant à New York, je considérais les édifices
s’élevant, étage sur étage, vers le ciel. Ces immeubles, garantis in-
combustibles, faisaient la gloire de leurs propriétaires et de leurs
constructeurs. On avait employé à leur construction les matériaux
les plus coûteux, sans se demander comment on pourrait le mieux
glorifier le Seigneur.
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Je me disais : “Si seulement ceux qui emploient ainsi leurs ri-
chesses pouvaient se voir comme Dieu les voit ! Ils construisent des
édifices magnifiques, mais leurs plans et leurs inventions ne sont que
folie aux yeux de celui qui règne sur l’univers. Ils ne se demandent
pas comment ils pourraient glorifier Dieu de tout leur cœur et de
tout leur esprit. C’est cependant le premier devoir de l’homme, mais
ils l’ont perdu de vue.”
Tandis que s’élevaient ces constructions, leurs propriétaires se
réjouissaient orgueilleusement d’avoir assez d’argent pour satisfaire
leurs ambitions et exciter la jalousie de leurs voisins. Mais une
grande partie de cet argent avait été obtenu d’une manière injuste, en
exploitant le pauvre. Ils oubliaient qu’au ciel toute transaction, tout
acte inique et toute affaire frauduleuse sont enregistrés. Il arrivera
que les hommes atteindront dans la fraude et l’insolence une limite
que Dieu ne leur permettra pas de dépasser. Ils apprendront alors
qu’il y a des bornes à la patience de Jéhovah.
Puis une autre scène passa devant moi. On donnait l’alarme :
un incendie s’était déclaré. Des hommes regardaient ces immenses
édifices supposés à l’abri du feu, et disaient : “Ils sont absolument
hors de danger.” Mais ces constructions furent consumées comme de
la poix. Les pompes à incendie ne purent empêcher leur destruction.
Les pompiers n’arrivaient pas à les faire fonctionner.
Il m’a été dit que lorsque le jour du Seigneur viendra, si aucun
changement ne s’opère dans le cœur de ces orgueilleux et de ces
ambitieux, ils constateront que la main autrefois puissante pour sau-
ver est également puissante pour détruire. Aucune force terrestre ne
saurait retenir la main divine. Il n’est pas de matériaux qui puissent
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préserver une construction de la ruine lorsque viendra le temps fixé
* . 22 T. III.