Page 277 - Vous recevrez une Puissance (1995)

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Esaie, 14 septembre
Il dit alors : Va, tu diras à ce peuple : Ecoutez toujours, mais ne
comprenez rien ! Regardez toujours, mais n’en apprenez rien ! Rends
insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles et bouche-lui les yeux,
de peur qu’il ne voie de ses yeux, n’entende de ses oreilles, ne comprenne
avec son cœur, qu’il ne se convertisse et ne soit guéri.
Ésaïe 6 :9, 10
.
La mission du prophète était claire : élever la voix pour protester contre le
mal qui régnait en maître partout. Mais il redoutait d’entreprendre sa tâche sans
une promesse qui le rassurerait. “Jusques à quand, Seigneur ?” demanda-t-il.
Ésaïe 6 :11
. Ton peuple choisi ne va-t-il donc jamais comprendre, se repentir et
guérir ?
Ce fardeau en faveur de Juda égaré n’aura pas été porté en vain. La mission
d’Esaïe aura produit des fruits. Cependant, les maux qui s’étaient multipliés
depuis de nombreuses générations ne purent être écartés de son temps. Toute sa
vie, il eut à se montrer patient et courageux, prophète porteur d’espérance, mais
aussi de malheur. Les desseins divins auront fini par s’accomplir, fruits de ses
efforts et de ceux de tous les messagers fidèles de Dieu. Une partie du peuple
serait sauvée. Pour que cela fut possible, des messages d’avertissement et des
prières devaient être adressés aux rebelles. Le Seigneur déclara : “Jusqu’à ce
que la dévastation ait privé les villes d’habitants et les maisons d’êtres humains,
que le sol dévasté soit une désolation : jusqu’à ce que l’Eternel ait éloigné les
êtres humains et que le pays soit tout à fait abandonné.”
Ésaïe 6 :11, 12
.
Les jugements sévères qui devaient tomber sur les impénitents — guerre,
exil, oppression, perte de puissance et de prestige parmi les nations — avaient
pour but de produire la repentance de ceux qui y reconnaîtraient le dessein d’un
Dieu offensé. Les dix tribus du royaume du nord devaient bientôt se trouver
dispersées parmi les nations et leurs villes laissées à l’abandon. Des armées
destructrices venues de nations hostiles balayeraient le pays de nombreuses fois.
Jérusalem finirait même par tomber et Juda serait emmené captif ; pourtant la
terre promise ne resterait pas à jamais abandonnée.
The Review and Herald, 11
mars 1915
.
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