Pour un travail consciencieux
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dans un nouveau champ de travail ; et il arrive qu’on l’y autorise
sans avoir approfondi la question. C’est un tort. Il faut d’abord
achever l’œuvre commencée, car en l’abandonnant ainsi, on fera plus
de mal que de bien. Aucun champ ne présente aussi peu d’espoir
pour la moisson que celui qui a été cultivé juste assez pour que les
mauvaises herbes y poussent plus aisément. Une telle méthode de
travail aboutira à exposer les âmes qu’on a abandonnées aux attaques
de Satan et à l’opposition des membres des autres Églises qui ont
rejeté la vérité. Ainsi, beaucoup de gens seront placés dans une
situation déplorable, et on ne pourra plus jamais rien faire pour eux.
Un prédicateur ferait bien mieux de ne pas s’engager dans l’œuvre
de Dieu avant d’avoir appris à la faire jusqu’au bout. ...
Si ceux qui reçoivent la vérité ne sont pas entièrement convertis,
s’il n’y a pas un changement radical dans leur vie et leur caractère,
si leur âme n’est pas rivée au Rocher des siècles, ils ne pourront
résister à l’épreuve. Lorsque le prédicateur quittera la localité et
que sera dissipée l’impression de nouveauté, la vérité perdra son
charme et ces personnes n’exerceront pas une influence plus sainte
qu’auparavant.
L’œuvre de Dieu ne doit pas être faite avec maladresse et négli-
gence. Quand un prédicateur commence un travail, il doit le mener
jusqu’au bout. Qu’il ne soit pas satisfait avant de pouvoir présenter
au Seigneur, grâce à son application et à la bénédiction du ciel, des
chrétiens qui ont le sens de leurs responsabilités et qui se mettront
eux-mêmes au travail. S’il les a convenablement instruits, lorsqu’il
les quittera pour un autre champ d’activité, son œuvre ne s’écroulera
pas ; elle aura été si fermement assise qu’elle subsistera. —
Ministère
évangélique, 358-360
(Publ. 1915).
Pas de travail bâclé
— Ceux qui tiennent des réunions dans nos
grandes villes risquent de se contenter d’accomplir un travail superfi-
ciel. Que les prédicateurs et les présidents de fédération comprennent
la nécessité d’accomplir un travail consciencieux. Ils doivent tra-
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vailler et faire des plans en se souvenant que le temps est sur le point
d’être écoulé, et qu’en conséquence il leur faut redoubler de zèle et
d’énergie dans l’accomplissement de leur tâche. —
The Review and
Herald, 11 janvier 1912
.
Nous devrions toujours être prêts à saisir les occasions que Dieu
nous offre à faire des plans mais selon les moyens humains et fi-